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MAURITANIE: Les autorités font le ménage dans le milieu associatif


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  IRIN

La lutte contre le sida en est à ses débuts en Mauritanie

NOUAKCHOTT, 24 juin (PLUSNEWS) - Une opération d’identification des acteurs de la lutte contre le VIH/SIDA en Mauritanie, lancé depuis plusieurs mois par les autorités en charge de l’épidémie, devrait aboutir à selectionner les organisations non-gouvernementales qui bénéficieront des financements.

L’objectif de cette opération sans précédent du Secrétariat exécutif national de lutte contre le sida (SENLS) est de «ne pas commettre les erreurs faites par le passé en attribuant des financements à des ONG qui n’avaient pas la capacité de les gérer», a expliqué à PlusNews Fatimetou Mint Maham, secrétaire exécutive adjointe du SENLS.

«Il s’agit d’attribuer des biens publics, donc il est important de mettre des garde-fous», a insisté Mint Maham. «Nous ne voulons donner à une ONG que le montant qu’elle peut absorber».

Le but est aussi d’éliminer de la liste des bénéficiaires potentiels les ‘structures fantômes’.

«Avec cette évaluation nous incitons les ONG à être présentes physiquement, nous vérifions par exemple que leur numéro de téléphone ne soit pas celui d’une cabine téléphonique ou d’un domicile», a précisé Mint Maham.

En 2004, 600 associations ont manifesté leur intérêt pour la lutte contre le sida. Sur les 250 ONG mauritaniennes qui ont finalement déposé leur dossier, 181 ont travaillé avec le SENLS cette même année et se sont partagé 60 millions d’ouguiyas (environ 180 000 dollars), provenant en grande partie des fonds octroyés par la Banque mondiale.

En juillet 2003, l’organisme international a accordé à la Mauritanie un financement de 21 millions de dollars dans le cadre de son plan d’action multisectoriel contre le sida, qui prévoit d’associer autorités, société civile et secteur privé à la lutte contre l’épidémie.

L’objectif affiché par les autorités et les bailleurs de fonds est de maintenir le taux national de prévalence du VIH, estimé à 0,6 pour cent par les Nations Unies en 2003, soit l’un des plus bas d’Afrique de l’ouest, en dessous de la barre des un pour cent.

De nombreux acteurs de la société civile réclamaient depuis longtemps un «assainissement» du milieu associatif en Mauritanie. Pourtant, de nombreux ONG restent sceptiques vis-à-vis de l’initiative du SENLS.

«L’initiative serait intéressante si elle avait abouti à l’identification réelle de ce que font les ONG [de lutte contre le sida] en Mauritanie», a dit à PlusNews Houssein Sid’Ahmed, président de l’association ‘Espoir et vie’.

«Mais elle ne reflète pas la réalité puisque beaucoup d’ONG qui travaillaient vraiment sur le terrain ont été mises à la porte», a-t-il regretté, précisant que son association, parce qu’elle regroupe des personnes vivant avec le VIH, faisait partie des structures ‘hors catégories’ qui avaient été retenues d’office, sans avoir à se soumettre à l’évaluation.

Le SNLS, juge et partie ?

Un responsable associatif a estimé, sous couvert d’anonymat, que certaines ONG avaient été «favorisées», et a regretté que le SENLS soit «juge et partie» dans cette opération. Il a souligné qu’il y avait «beaucoup d’argent en jeu pour la société civile».

Pour le SENLS, les seuls critères utilisés pour identifier et sélectionner les ONG sont ceux issus des résultats d’une étude commandée dans le cadre de cette opération et publiée en avril.

L’étude soulignait le «risque très élevé de concurrence et de duplication des actions» des ONG en raison de la multiplication des structures qui affirment œuvrer dans le domaine de la lutte contre le VIH/SIDA.

Les critères retenus pour établir la liste des associations sélectionnées touchent notamment aux compétences en matière de gestion administrative et financière, à la capacité des ONG à gérer des projets et à couvrir une large zone géographique.

Pour définir ces critères, l’étude a tenu compte des «faiblesses» de la société civile en Mauritanie, ont expliqué les auteurs, qui les attribuent à la jeunesse des associations, leur faible capacité institutionnelle et technique, ainsi que leur manque de professionnalisme et de savoir-faire.

Ces faiblesses sont cependant compensées par une grande proximité entre les organisations et les communautés bénéficiaires ainsi que par une relativement bonne expérience du secteur de lutte contre la pauvreté, a relativisé le document.

En se fondant sur les critères de sélection établis par l’étude, 24 associations ont été retenues en avril. Mais cette approche jugée trop sélective a conduit le SENLS a relancé une nouvelle évaluation, plus large cette fois.

Dans les prochaines semaines, 200 associations feront l’objet d’une évaluation pour élargir la base de données «qui doit être évolutive», selon Mint Maham.

Cette évaluation ne se limitera pas aux ONG qui oeuvrent déjà dans le domaine de la santé mais prendra en compte toutes celles qui décident de s’impliquer dans la lutte contre le VIH quel que soit leur domaine d’intervention habituel, a dit Mint Maham.

«Nous sommes là aussi pour appuyer les associations qui n’ont pas toute l’expertise requise», a-t-elle justifié, en précisant qu’être sélectionné ne garantissait pas l’obtention d’un financement.

Malgré plusieurs tentatives, la Mauritanie n’a pas encore réussi à se qualifier pour obtenir un financement VIH/SIDA du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Selon plusieurs sources en Mauritanie, cet échec est dû notamment au fait que les dossiers présentés par les autorités n’étaient «pas assez solides» et que l’environnement dans lequel évoluent les acteurs de la lutte contre l’épidémie est «trop flou».


[FIN]




 
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