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Le Brésil laisse espérer une coopération sud-sud en matière de lutte contre le sida
Lundi 25 avril 2005
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AFRIQUE DE L OUEST: Le Brésil laisse espérer une coopération sud-sud en matière de lutte contre le sida


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  IRIN

Le président brésilien Lula a terminé sa tournée africaine par le Sénégal

DAKAR, 15 avril (PLUSNEWS) - Fort de ses nombreux succès remportés sur le front de l’épidémie de VIH/SIDA, le Brésil envisage de renforcer sa coopération avec l’Afrique de l’Ouest et centrale pour aider les pays et les sociétés civiles à prendre en charge les millions de personnes qui vivent avec le virus dans la région.

Transferts de compétences et de technologies, fourniture de médicaments antirétroviraux (ARV) ou appui stratégique, tous les domaines de coopération ont été étudiés au cours de la quatrième tournée africaine du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

«Nous essayons de partager notre expérience, qui est considérable car nous avons su maîtriser la situation grâce notamment à la distribution d'antirétroviraux génériques», a dit Sergio Arruda, de l'ambassade du Brésil au Sénégal.

A la tête d’une forte délégation de ministres, de hauts fonctionnaires et d’hommes d’affaires, l’homme fort du Brésil a terminé sa visite par le Sénégal, après s’être rendu au Cameroun, au Nigeria, au Ghana et en Guinée Bissau, une ancienne colonie portugaise qui bénéficie déjà d’accords de coopération bilatéraux dans le domaine de la lutte contre le sida.

Le Brésil a lancé sa propre production de médicaments génériques dès 1997, réussissant ainsi à diminuer de 80 pour cent le prix des traitements contre les maladies opportunistes, réduisant de 50 pour cent les décès liés à ces infections.

Pays-continent aux grandes inégalités sociales, le Brésil a pu stabiliser la progression de la maladie, la prévalence du VIH y étant aujourd’hui de 0,6 pour cent, selon le docteur Paulo Teixeira. Consultant principal du Programme d’action contre le VIH/SIDA de l’État de São Paulo, Teixeira s’exprimait la semaine dernière devant la commission des Nations Unies pour la population et le développement.

Sur une population de 182 millions d’habitants, le Brésil compte 350 000 cas de sida, ce qui le démarque d’autres pays en développement comme l’Afrique du Sud qui, il y a 13 ans, avait pourtant un profil épidémiologique identique à celui du Brésil, a indiqué Teixeira.

Cette politique, qui permet à tous les Brésiliens de bénéficier de l'accès universel et gratuit aux médicaments antirétroviraux, sert de modèle à la nouvelle politique de l'Organisation mondiale de la santé, OMS, qui sera implantée d’ici 2008.

Invité par les Nations Unies à exposer les méthodes adoptées par le Brésil pour contrôler la propagation de l’épidémie, le docteur Teixeira a estimé que l’expérience acquise par son pays pouvait servir de modèle à d’autres États en développement.

Bien que peu d’informations a filtré des rencontres entre le président Lula et ses homologues ouest-africains au cours de cette tournée, la délégation brésilienne a laissé entendre que l’appui du Brésil à la lutte contre le sida avait fait l’objet de discussions au plus haut niveau, mais sans donner de détails.

Au Nigeria, le troisième pays le plus affecté au monde par l’épidémie de VIH/SIDA, la presse locale a fait état de négociations “très avancées” voire de la signature “d’accords bilatéraux” sur des technologies de lutte contre le sida.

Le Nigeria, où vivent près de quatre millions de personnes infectées, était considéré par les Brésiliens comme l’étape la plus importante du président Lula. Dans ce pays, le plus peuplé du continent africain, déjà plus de deux millions de personnes sont mortes du sida, selon les autorités.

Depuis 1991, l’épidémie se propage inexorablement parmi les 126 millions d’habitants et le taux d’infection est passé de deux à cinq pour cent en 2003. Fort de ce constat, le ministre nigérian de la Santé, Eyitayo Lambo, a estimé que 250 000 personnes devront être mises sous traitement d’ici la fin de l’année 2005.

Pourtant, malgré les assurances des autorités, le Nigeria pourrait avoir des difficultés à remplir ses objectifs compte tenu du durcissement, en mars, de la législation indienne sur la production et la distribution d’ARV génériques à des prix abordables, des médicaments dont des millions de malades, notamment nigérians, dépendent pour survivre.

Selon l’organisation Médecins sans frontières (MSF), 50 pour cent de ceux qui bénéficient d'ARV dans les pays pauvres reçoivent des génériques indiens.

Le Brésil a quant à lui encouragé la production locale de médicaments bon marché, dont le prix a été négocié avec les grandes firmes pharmaceutiques mondiales.

Certains pays d’Afrique de l’Ouest, comme la Guinée Bissau ou le Sénégal, sont déjà approvisionnés en ARV brésiliens.

En Guinée-Bissau, avant-dernière étape du président Lula, les délégations auraient finalisé un accord de coopération entre les deux pays qui a déjà permis à Bissau de recevoir 500 kilos d’antirétroviraux. Brasilia s’est en outre engagée à former dix agents de santé à la prescription des traitements, qui seront de retour la semaine prochaine dans la capitale de ce petit pays d’Afrique centrale.

Selon les estimations du ministère de la Santé, près de 43 000 personnes de plus de 15 ans vivent avec le virus du VIH en Guinée-Bissau, soit quatre pour cent de la population, et on enregistre chaque jour entre 25 et 40 nouvelles infections.

Au Sénégal, les autorités des deux pays ont examiné la possibilité d’étendre un protocole d’intention dans le domaine de la santé signé en juin 2002 à la lutte contre le VIH/SIDA ainsi qu’à la fabrication et à la fourniture de médicaments génériques, selon un communiqué qui clôturait la visite du président brésilien jeudi.

Jusqu’à présent peu affecté par la pandémie, avec un taux de prévalence de 1,5 pour cent, le Sénégal a pris le problème au sérieux dès l’apparition du premier cas de sida, en 1986. Grâce à l’initiative nationale d’accès aux antirétroviraux (ISAARV) mise en place en 1998, 2 700 personnes reçoivent des traitements gratuits dans un pays qui fait désormais figure d’exemple en matière de prise en charge des personnes infectées en Afrique.

«Le Sénégal est toujours considéré comme un pays de référence dans la lutte contre le sida et cette action aura un rayonnement dans la sous-région», a dit Arruda de l’ambassade du Brésil.

Ainsi, le Sénégal pourrait se doter d’une usine de fabrication d’ARV génériques, une ambition que de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest caressent afin d’assurer à leur population un accès gratuit et régulier aux traitements contre le sida et les maladies opportunistes.

[FIN]


 
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