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Esther s'installe dans un pays anglophone
Dimanche 11 septembre 2005
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GHANA: Esther s'installe dans un pays anglophone


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  IRIN

Bernard Kouchner, ancien ministre français de la Santé et fondateur de MSF, est venu au Ghana lancer l’initiative Esther.

ACCRA, 17 février (PLUSNEWS) - L’initiative française Esther, dont l’objectif est de promouvoir l’accès aux soins pour les personnes vivant avec le VIH/SIDA dans les pays en voie de développement, sera prochainement lancée au Ghana, a annoncé mercredi le président d’Esther, le docteur Bernard Kouchner.

Lancée en avril 2002 par le gouvernement français avec le soutien de trois pays européens (Espagne, Italie et Luxembourg), l’initiative “Ensemble pour une solidarité thérapeuthique hospitalière en réseau” (Esther) a pour but de renforcer la coopération hospitalière nord-sud et de faciliter l’accès aux médicaments antirétroviraux (ARV) pour les personnes vivant avec le sida dans les pays en voie de développement.

L’accord entre les autorités françaises et ghanéennes pour le lancement du programme devrait être signé le mois prochain, selon Kouchner, un ancien ministre français de la Santé.

Le Ghana sera le premier pays anglophone à bénéficier de ce programme, déjà en place dans huit Etats africains (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Mali, Senegal, Gabon, Côte d’Ivoire et Maroc) et dans d’autres pays du sud.

“Nous sommes venus au Ghana en réponse à une invitation lancée il y a trois ans par le président ghanéen John Kufuor”, a déclaré Kouchner. “Ce projet marche bien dans les pays francophones et nous espérons qu’il connaîtra le même succès au Ghana”.

Le programme fera partie de la stratégie nationale de lutte contre le sida au Ghana, ont précisé les responsables d’Esther.

A ce jour 2 100 personnes, sur les 72 000 qui en auraient besoin, reçoivent un traitement ARV subventionné. Le gouvernement ghanéen a dégagé six millions de dollars pour la distribution d’ARV aux personnes vivant avec le sida en 2005.

“Le projet Esther promeut une saine collaboration”, a estimé Sylvia Anie-Akwetey, de la commission nationale sur le sida (GAC). “Il permettra de partager et de perfectionner nos connaissances sur les moyens de lutter contre la pandémie”.

Dans les pays où le projet est déjà en place, la coopération se traduit par des transferts de compétence entre les professionnels de santé français et ceux issus des pays en développement, la fourniture d’équipements et de médicaments antirétroviraux.

“Le VIH/SIDA n’est pas une maladie circonscrite à telle ou telle région géographique”, a rappelé Kouchner. “L’initiative Esther est en quelque sorte un projet ‘patients sans frontières’: notre objectif est de promouvoir l’accès aux soins pour les personnes séropositives”.

Kouchner est le fondateur de deux organisations médicales non-gouvernementales, “Médecins sans frontières” et “Médecins du monde”. “Médecins sans frontières” est à l’origine de la campagne “accès aux médicaments essentiels” dont le but est d’améliorer l’accès aux médicaments dans les pays pauvres.

“Quand on prend des médicaments antirétroviraux, c’est pour la vie”, a rappelé Kouchner. “Pour l’instant, nous travaillons essentiellement avec les hôpitaux mais avec le temps, nous espérons pouvoir étendre notre coopération aux centres de santé pour toucher les communautés”.

Il a exprimé le souhait qu’à terme les communautés rurales, qui ont rarement accès aux traitements contre le sida, bénéficient elles aussi du programme. “Cela demandera du temps et des efforts mais le projet Esther s’y emploiera”.

“Nous travaillerons grâce au financement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ainsi qu’avec le soutien d’autres bailleurs de fonds”, a expliqué à PlusNews Anne Petitgirard, la directrice d’Esther. “Mais nous offrons aussi nos compétences ainsi que des stages de formation et des équipements.”

Le Ghana a obtenu l’année dernière 15 millions de dollars du Fonds mondial pour subventionner les traitements contre le sida pour les deux années à venir, dans un pays où le taux de prévalence atteint officiellement 3,6 pour cent de la population adulte.

[FIN]




 
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