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Mercredi 22 février 2006
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ZAMBIE: Une nouvelle combinaison de médicaments pour réduire la transmission mère-enfant


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  Andrew Bannister

Le nouveau traitement ferait chuter le taux de transmission du virus de la mère à l’enfant à deux pour cent

JOHANNESBOURG, 27 janvier (PLUSNEWS) - Le gouvernement zambien a commencé à utiliser un nouveau médicament dans le cadre de la prévention de la transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant, en vue de réduire la résistance aux médicaments.

Le docteur Miriam Chipimo, spécialiste en santé reproductive au Central Board of Health (CBoH), a indiqué à PlusNews que la névirapine était désormais combinée à la zidovudine, un autre médicament antirétroviral (ARV), également appelé AZT.

Bien qu’une simple dose de névirapine réduise le taux de transmission du VIH, les chercheurs ont découvert que les patients qui recevaient une combinaison d’ARV étaient moins résistants à la névirapine.

Les scientifiques ont longtemps cherché un remplaçant à la névirapine, un médicament bon marché et très efficace utilisé pour prévenir la transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant au moment de l’accouchement.

En effet, deux tiers de femmes présentent une résistance au médicament lorsqu’elles commencent une thérapie antirétrovirale, qui consiste en une combinaison de trois médicaments, la névirapine étant le médicament le plus fortement dosé.

«[Cette démarche] va dans le même sens que celle préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui vient de recommander l’utilisation de l’AZT au moment de l’accouchement, des études ayant montré qu’un enfant a tendance a développé des résistances s’il ne reçoit qu’un seul médicament», a ajouté le docteur Chipimo.

Lors de la 12ème conférence annuelle sur les rétrovirus et les maladies opportunistes (CROI), qui s’est tenue à Boston en 2005, il a été démontré que des combinaisons de médicaments entrainaient des taux de résistance faibles, offrant aux femmes des alternatives relativement bon marché et peu contraignantes.

Deux études, l’une menée en Côte d’Ivoire et l’autre au Botswana, ont prouvé que le nouveau traitement permettait de faire baisser le taux de transmission du virus jusqu’à cinq pour cent dans les quatre à six semaines après la naissance.

En Zambie, le nouveau traitement permettrait de faire chuter le taux de transmission du virus de la mère à l’enfant à deux pour cent, alors qu’avec une simple dose de névirapine, la transmission du virus baisse de 36 à 12 pour cent.

Bien que l’on craigne que la névirapine utilisée seule entraîne une résitance au médicament chez le patient, ce médicament reste un composant essentiel à la thérapie antirétrovirale, a souligné le docteur Chipimo.

Quelques centres de santé de Lusaka, la capitale zambienne, ont déjà commencé à administrer cette combinaison d’ARV aux patients, tandis que le gouvernement a démarré les programmes de formation du personnel de santé qui doit prescrire ce nouveau traitement.

«Environ 50 pour cent du personnel de santé travaillant au sein du programme de prévention de la transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant vont recevoir une formation d’ici le milieu de l’année. La majeure partie de la formation sera dispensée dans les provinces qui enregistrent le plus grand nombre de naissances dans le pays, soit Lusaka, Southern et Copperbelt », a expliqué le docteur Chipimo.

Le docteur Moses Sinkala, qui dirige l’équipe du district sanitaire de Lusaka, a indiqué que la mise en place du nouveau traitement n’avait pas été facile.

«Certaines complications proviennent des mères qui sont atteintes d’aucune maladie et qui par conséquent n’ont pas besoin d’un traitement ARV à long terme. L’observation du traitement pâti de leur manque de motivation, puisqu’elles ne voient aucune raison de prendre les médicaments.»

Une femme séropositive commence le traitement lors de la 32ème semaine de grossesse et le poursuit une semaine après la naissance de l’enfant. On administre une première dose de névirapine à l’enfant lorsque la mère commence à avoir des contractions, puis une seconde une fois qu’il est né.

«Il est important de noter qu’une dose d’AZT utilisée seule est moins efficace pour prévenir la transmission du virus de la mère à l’enfant qu’une dose de névirapine. C’est la raison pour laquelle les mères ne doivent pas oublier de prendre une dose de névirapine lorsqu’elles ressentent les premières contractions», ont souligné les médecins.

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