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Mercredi 22 février 2006
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BOTSWANA: L’essai sur le ténofovir démarre bientôt malgré la controverse


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  World Vision

Au Botswana, l’essai enrôlera bientôt 1 200 volontaires séronégatifs

GABORONE, 31 mars (PLUSNEWS) - Le Botswana devrait bientôt s’engager dans un essai clinique d’un médicament antirétroviral susceptible de prévenir l’infection au VIH, malgré les doutes qui pèsent sur la manière dont les études ont été menées au Cameroun, au Nigeria et au Cambodge.

Le tenofovir est commercialisé depuis trois ans sous le nom de Viread par le laboratoire américain Gilead, qui souhaite désormais vérifier ses éventuelles propriétés prophylactiques sur les populations à haut risque d’infection.

Des études identiques sur le tenofovir, confiées à l’organisation internationale Family Health International (FHI), ont fait l’objet de controverse. En mars, FHI a annulé l’essai au Nigeria après avoir émis des doutes sur le respect des procédures par le partenaire local, pour la troisième fois après le Cambodge en août 2004 et le Cameroun en janvier.

Début 2005, des activistes français et camerounais ont protesté contre la manière dont les travailleuses du sexe bénévoles étaient traitées, insistant sur le fait qu’elles n’avaient pas été suffisamment informées des risques qu’elles prenaient au cours de l’essai.

Cette publicité négative autour de l’essai s’est répandue au point de faire craindre une exploitation des populations des pays en développement à des fins scientifiques.

Au Botswana, où l’essai est parrainé par le Centre américain de contrôle et de prévention des infections (CDC), l’étude “ne démarrera pas tant que les comités éthiques du ministère de la Santé et du CDC n’auront pas approuvé les procédures et les garanties éthiques nécessaires”, a dit Gregory Kelebonye, le responsable communication de Botusa, un partenariat entre le gouvernement du Botswana et le CDC.

Kelebonye a admis que les problèmes qu’avaient rencontré les autres pays avaient poussé le Botswana à être “extrêmement prudent”. Il a ajouté que Botusa rencontre depuis plus d’un an un certain nombre d’acteurs de la lutte à Gaborone, la capitale du Botswana, et Francistown, la deuxième ville du pays.

Des conseils consultatifs, constitués de membres des communautés, des ONG locales et de représentants du gouvernement, ont été mis en place pour contrôler le bon déroulement de l’essai et tenir informées les populations. Des comités semblables, mais composés des volontaires, seront également mis en place lorsque l’essai sera lancé.

“Nous avons compris les craintes nées de l’expérience camerounaise…. au point de faire en sorte que cela n’arrive jamais ici. Jusqu’à présent, nous sommes très satisfait des procédures que nous avons mises en place pour assurer la protection des participants”, a dit à PlusNews Kasule Kibirige, qui dirige le conseil consultatif de Gaborone.

Les activistes sud-africains surveilleront de près le déroulement de l’essai afin de contrôler que les standards éthiques en matière de recherche biomédicale ne sont pas écorchés dans un des pays les plus affectés au monde par l’épidémie de VIH/SIDA.

Kelebonye a précisé que même les parlementaires botswanais sont visés. “Nous voudrions que tout le monde puisse entrer dans le comité consultatif de surveillance et qu’il soit le plus transparent possible.”

CDC parraine trois essais cliniques sur le ténofovir au sein de trois groupes de population à risques : les hétérosexuels au Botswana, les usagers de drogues dures en Thailande et les homosexuels aux Etats-Unis.

Au cours des trois essais seront évalués les possibles changements de comportement à risque des bénévoles après la prise de leur comprimé quotidien ; le suivi du régime et son acceptation par les volontaires et, au cas où l’un d’entre eux serait infecté, les caractéristiques du virus.

Au Botswana, l’essai enrôlera environ 1 200 hommes et femmes séronégatifs de Gaborone et Francistown.

Les participants seront recrutés à travers les centres de conseil et de dépistage volontaire, les cliniques, les organisations de jeunes et au cours des évènements qui touchent les communautés. Des campagnes de sensibilisation seront menées en anglais et setswana via des programmes multimedia.

Kelebonye a fait remarquer que le but des études n’était pas de contaminer les personnes qui y participaient. Ils recevront des conseils approfondis au cours de chacune de leur visite ainsi que des préservatifs féminins et masculins. Les infections sexuellement transmissibles (IST) seront détectées et les volontaires soignés en cas de contamination.

Selon la fiche technique de CDC sur l’essai, les participants qui seront infectés par le VIH bénéficieront d’un contre-test et des procédures post-tests (traitement et conseils) ainsi que leur intégration dans un programme local de soins. La Thailande et le Botswana possèdent des programmes de traitement antirétroviral et de soins à très bas prix voire gratuits pour les personnes infectées.

“Notre plus gros souci est de préserver la santé des participants, qui ne doit pas être menacée par l’essai”, a dit Kibirige.

Les tests de laboratoire menés sur les singes ont prouvé que le ténofovir pouvait les protéger contre l’infection au VIH, permettant ainsi que des tests similaires soient menés sur les humains depuis l’année dernière.

Malgré sa suspension au Cambodge, au Cameroun et au Nigeria, l’essai est toujours en cours au Ghana et au sein des communautés homosexuelles d’Atlanta et de San Francisco.

[FIN]




 
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