Coopération pour la fabrication de médicaments antirétroviraux

SENEGAL/BRESIL: Coopération pour la fabrication de médicaments antirétroviraux

DAKAR, 12 avril 2005 (PLUSNEWS) - Le Brésil et le Sénégal se sont engagés à collaborer dans le domaine de la fabrication de médicaments antirétroviraux génériques contre le VIH/SIDA, a dit mardi Sergio Arruda de l'ambassade du Brésil au Sénégal à la veille de la visite à Dakar du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

Deux missions techniques ont déjà eu lieu qui vont aboutir dès le mois de juin à des accords de coopération médicale, a dit Arruda lors d’une conférence de presse dans la capitale sénégalaise.

«Nous essayons de partager notre expérience, qui est considérable car nous avons su maîtriser la situation grâce notamment à la distribution d'anti-rétroviraux génériques», a-t-il dit.

En 1997, le Brésil a lancé sa propre production de médicaments génériques et a réussi à diminuer de 80 pour cent le prix des traitements contre les maladies opportunistes, réduisant de 50 pour cent les décès liés à cette maladie.

Cette politique, qui permet à tous les Brésiliens de bénéficier de l'accès universel et gratuit aux médicaments antirétroviraux, sert de modèle à la nouvelle politique de l'Organisation mondiale de la santé qui sera implantée d’ici 2008.

Le ministre brésilien de la Santé, qui voyage avec la délégation présidentielle, devrait discuter des modalités de la fabrication des génériques avec son homologue sénégalais, a dit Sergio Arruda. «Nous essaierons de fabriquer au Sénégal des médicaments génériques dont nous avons obtenu la licence», a-t-il ajouté.

Sur les 250 Brésiliens qui résident au Sénégal, 12 sont médecins et ont une bonne connaissance des besoins de la société sénégalaise en matière de lutte contre le sida, a dit Arruda.

«Ces médecins prendront contact avec le ministre brésilien de la Santé pour lui suggérer des actions concrètes», a-t-il expliqué.

Au Sénégal, grâce à l’initiative nationale d’accès aux antirétroviraux (ISAARV) mise en place en 1998, 2 700 personnes reçoivent des traitements gratuits dans un pays qui fait désormais figure d’exemple en matière de politiques de prise en charge des personnes infectées en Afrique.

«Le Sénégal est toujours considéré comme un pays de référence dans la lutte contre le sida et cette action aura un rayonnement dans la sous-région», a conclu Arruda.

Pourtant, l’OMS estime à 12 000 le nombre de personnes qui devraient bénéficier d’un traitement antirétroviral au Sénégal mais pour qui le coût des examens de laboratoire, qui déterminent l’accès au traitement, est trop élevé.

Selon une étude de l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS), le coût des dépenses médicales par patient et par jour est de 5 200 francs CFA (10,5 dollars), dans un pays où 50 pour cent de la population vit avec moins de 600 dollars par an.

Le sida a fait l’objet de la signature de plusieurs accords de coopération entre le Brésil et les pays visités au cours de cette tournée africaine qui a mené le président Lula au Cameroun, au Nigeria, au Ghana, en Guinée Bissau et doit se terminer jeudi au Sénégal.



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