GUINÉE: Vers une baisse du coût du traitement ARV après un premier don

CONAKRY, 20 décembre 2004 (PLUSNEWS) - Les autorités guinéennes ont reçu de la communauté internationale le premier don de médicaments antirétroviraux (ARV) qui permettra aux personnes vivant avec le VIH/SIDA d'accéder à des médicaments à des coûts abordables.

Ce lot de médicaments ARV, qui permettra de traiter 150 personnes dont 25 enfants pendant une année, a été remis vendredi au ministre guinéen de la Santé Amara Cissé par Marcel Rudasingwa, le représentant résident du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).

Le coût du traitement ARV est passé de 900 000 francs guinéens (324 dollars américains) à 650 000 francs (234 dollars), et cela grâce aux efforts du gouvernement, a indiqué Cissé à la presse.

"Avec ce nouveau lot de médicaments, nous pourrons ramener le coût du traitement à 13 dollars et envisager à terme d'offrir un traitement gratuit aux personnes vivant avec le sida," a t-il dit.

Selon les dernières statistiques du ministère de la Santé, quelque 170 000 personnes vivent avec le sida dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, très atteint par la pandémie de VIH/SIDA.

Rudasingwa, qui représente le Fonds mondial de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en Guinée, a indiqué que ce premier don est destiné à aider les patients qui, selon les médecins, en ont le plus besoin.

"Ce n'est pas parce qu'une personne est déclarée séropositive qu'elle est automatiquement mise sous traitement ARV; ce sont les médecins et les techniciens de laboratoire qui détermineront l'urgence du traitement", a t-il précisé.

Dans un discours à la nation, prononcé le 1er décembre à l'occasion de la journée mondiale du sida, le ministre guinéen de la Santé a prévenu
que si des mesures urgentes n'étaient pas prises, la maladie détruirait quatre pour cent de la main d'oeuvre du pays d'ici 2015.

Alima Camara, la responsable adjointe du Sidapeg, une association de personnes vivant avec le sida, a déclaré : "je vis avec le virus du sida depuis deux ans et j'ai la possibilité aujourd'hui d'acheter des médicaments à un prix très abordable."

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