SOUDAN: Le sud doit aussi faire face au VIH/SIDA -- PNUD
DAKAR, 5 septembre 2005 (PLUSNEWS) - L’épidémie de VIH/SIDA se propage dans le sud, où les populations, après deux décennies de guerre, n’ont qu’un accès limité à l’eau potable, à des services de santé et à l’éducation, selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
«L’épidémie du VIH/SIDA dans le Sud Soudan est passée à une phase généralisée, où l’infection se propage au-delà des groupes à haut risque et touche l’ensemble de la population», a affirmé le PNUD dans un rapport paru dimanche, l’un des premiers à fournir des statistiques sur la pauvreté, la santé et l’éducation dans cette région qui peine à sortir d’une guerre civile de 21 ans avec le nord du pays.
Les experts considèrent que l’épidémie entre dans une phase généralisée quand le taux de prévalence nationale dépasse les cinq pour cent de la population sexuellement active.
Cité par l’agence de presse Reuters, ce rapport signale que, dans le Sud Soudan, plus de 90 pour cent de la population vit avec moins d’un dollar par jour, 70 pour cent n’a pas accès à l’eau et 85 pour cent n’a pas accès à des structures sanitaires. Enfin, 75 pour cent des enfants n’ont pas accès à l’éducation.
Selon le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), le taux d’infection varierait de quatre à 10 pour cent dans la ville de Rumbeck, dans le sud du pays, et de 17 à 21 pour cent à Yambio, près de la frontière avec la République démocratique du Congo.
En décembre 2003, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (Onusida), annonçait un taux de prévalence nationale chez l’adulte supérieure à 2 pour cent ; l’infection serait six à huit fois supérieure chez les femmes enceintes du sud par rapport à Khartoum. Ce rapport soulignait que le conflit rendait très difficiles les activités de surveillance de l’épidémie et la mise en place d’une riposte efficace.
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