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Vendredi 26 mai 2006
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AFRIQUE AUSTRALE: La société civile veut se faire entendre lors de l’UNGASS


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  George Osodi/IRIN

Les activistes tentent de faire entendre leur voix avant la rencontre de New York

JOHANNESBOURG, 24 avril (PLUSNEWS) - Alors que des négociations importantes sont en cours, en vue de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies consacrée au VIH/SIDA (UNGASS en anglais), les organisations de la société civile en Afrique australe se battent pour faire entendre leur voix.

L’UNGASS se réunira du 31 mai au 2 juin prochains à New York afin d’examiner la situation épidémiologique mondiale, suivant ainsi la Déclaration d’engagement sur le VIH/SIDA, adoptée en 2001 par l’Assemblée générale, et qui prévoit une plus grande collaboration entre les secteurs privé et public.

Cependant, des représentants des organisations de la société civile d’Afrique australe se sont plaints de n’avoir pas été suffisamment consultés par les gouvernements et la communauté internationale lors des discussions précédant la rencontre.

Selon Sisonke Msimang, de Open Society Initiative for Southern Africa (Osisa) qui appuie la participation d’activistes africains à l’UNGASS, quelque 300 organisations avaient déposé un dossier de candidature pour y assister. Mais faute de financement, moins d’une centaine d’organisations pourront être présentes.

En Afrique du Sud, les media ont tenté de savoir si le gouvernement allait ou non lever le blocage visant à empêcher le Treatment Action Campaign (TAC) et son organe affilié, le AIDS Law Project (ALP), de participer à l’UNGASS.

En effet, le gouvernement sud-africain craint que ces deux organisations se servent de l’UNGASS pour se faire entendre et critiquer la lenteur à laquelle les autorités se sont engagées dans la lutte contre la pandémie.

En outre, deux ONG namibiennes - AIDS and Rights Alliance for Southern Africa et AIDS Law Unit of the Legal Assistance Centre- se sont vues refuser leur accréditation, à la suite de pressions de leur gouvernement.

Du coup, Paul Roux, de l’ONG sud-africaine Kidzpositive Family Fund, a exprimé des doutes quant à l’attention qui serait accordée aux représentants de la société civile présents à New York : compte tenu du programme, ils auront peu de chance de prendre part au débat.

«Je pense qu’ils nous ont invités uniquement pour montrer aux autres qu’ils prennent en compte la voix de la société civile», a affirmé M. Roux. «Mais en fait, il semblerait que la majorité d’entre nous va (…) écouter les autres parler.»

Selon Mary Ann Torres, de la coalition International Council of AIDS Service Organisations (Icaso), qui souhaite influencer la procédure de l’UNGASS, il est plus important que la société civile participe à la préparation qu’au déroulement de la session extraordinaire.

«L’essentiel des négociations relatives au déroulement de l’UNGASS a lieu actuellement, mais les organisations africaines ne peuvent se rendre à New York maintenant. Par conséquent, lorsqu’elles arriveront à New York, elles ne pourront pas changer grand chose, si ce n’est d’un point de vue symbolique en attirant l’attention des média», a souligné Sisonke Msimang.

Quelle place pour la critique ?

Seule une poignée d’organisations sud-africaines a été invitée à participer aux négociations qui précèdent la rencontre, à l’image de Gender AIDS Forum.

Selon Dawn Cavanagh, son organisation s’est concentrée sur les sections de la déclaration de l’UNGASS qui traitent de la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles face au VIH/SIDA.

«Nous avons un peu travaillé sur l’UNGASS car nous considérons cette assemblée générale comme un espace politique clé qui nous permettra de progresser», a expliqué Dawn Cavanagh. «Nous avons réussi à informer un groupe d’organisations sur la manière dont procède l’UNGASS, mais en fait, la majorité d’entre elles ne sont pas réellement engagées dans le processus.»

Selon les directives de l’UNGASS, la société civile a la possibilité de participer à la rédaction du rapport d’étape de chaque pays, mais plusieurs grandes ONG sud-africaines ont indiqué ne pas avoir pu commenter le rapport avant qu’il soit soumis à l’UNGASS.

Pour TAC, le rapport est «erroné et propose une vue édulcorée de la réponse de l’Afrique à la pandémie du VIH/SIDA».

Un forum de la société civile, qui supervise la réponse de l’Afrique du Sud au VIH/SIDA, a rejeté ce rapport dans une lettre adressée plus tôt en avril à Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies : il ne prendrait pas en compte des données importantes sur les taux de mortalité, de prévalence et d’incidence ; les chiffres du budget sont erronés et enfin «[il] ne reflète pas les points de vue des principales parties prenantes d’Afrique du Sud».

Avec le soutien d’Icaso, des ONG africaines, et notamment sud-africaines, ont proposé d’autres rapports, plus équilibrés.

Le rapport rédigé par l’Afrique du Sud a ainsi mis à jour diverses difficultés qui avaient été brièvement mentionnées ou simplement passées sous silence dans le rapport officiel : absence de plan pour résoudre le problème de manque de travailleurs sanitaires, programmes de prévention insuffisants, programme d’aide alimentaire inadapté et un Conseil national sur le sida non-représentatif et apparemment inefficace.

Plus de 80 représentants de la société civile se sont réunis en avril à Abuja, la capitale nigériane, dans le cadre d’un effort régional pour imposer aux gouvernements l’application de l’UNGASS et de la déclaration d’Abuja, adoptée en 2001 par les chefs d’Etat du continent.

Ils ont regretté que rien ne soit entrepris pour permettre un engagement pertinent de la société civile, attirant l’attention sur certains objectifs clés, mentionnées dans les deux déclarations mais qui n’ont pas été atteints par les gouvernements.

La prévention est le secteur où les échecs ont été les plus patents : aucun pays d’Afrique n’est parvenu à atteindre les objectifs fixés par l’UNGASS, qui étaient de réduire de 25 pour cent le taux de séroprévalence parmi les jeunes ; de garantir l’accès à l’information et à l’éducation sur le sida à 90 pour cent de la population et de réduire par 20 pour cent la transmission du virus de la mère à l’enfant.

«Ce que nous avons accompli est minime par rapport aux objectifs fixés par l’UNGASS», a conclu Sisonke Msimang, d’Osisa. «J’aurais aimé que la société civile puisse se faire entendre et dire que le traitement, les soins, le soutien et la prévention sont d’une importance égale.»

[FIN]




 
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