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CAMEROUN: Des examens pré-traitement ARV toujours trop chers

[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]

DAKAR, 6 janvier (PLUSNEWS) - Des centaines de personnes vivant avec le sida au Cameroun ont profité de la baisse du prix des traitements antirétroviraux en octobre, mais le coût élevé des examens biologiques demeure un obstacle à la prise en charge de nombreux patients, selon un médecin camerounais impliqué dans la lutte contre l’épidémie.

«Depuis la baisse du prix des ARV, nous avons constaté une explosion du nombre de malades qui viennent se faire soigner au CHU. Nous en suivons actuellement près de 600, deux fois plus qu’il y a un an», a dit à PlusNew le docteur Valère Mve Koh, gynéco-obstétricien et responsable du comité de lutte contre le sida au centre hospitalier universitaire (CHU) de Yaoundé.

Mais «baisser le prix des ARV ne suffit pas», a ajouté Mve Koh. «Il est possible que certaines personnes décèdent avant d’avoir été mises sous traitement. La prochaine étape est de rendre les examens biologiques accessibles».

Si le coût mensuel du traitement ARV pour les personnes vivant avec le virus a été divisé par trois, passant à 10 dollars, le coût des examens biologiques est resté extrêmement élevé pour les populations à faible revenu, qui doivent dépenser un minimum de 87 dollars pour accéder aux médicaments.

Selon la décision des autorités camerounaises, les ARV sont gratuits pour les enfants de moins de 15 ans ainsi que pour les personnes souffrant de tuberculose, la première infection opportuniste chez les malades du sida.

D’après une étude nationale publiée en octobre, 5,5 pour cent de la population adulte sont infectés par le VIH au Cameroun.

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