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Pas de dispositions spéciales pour faciliter le vote des électeurs âgés ou infirmes
Mercredi 27 avril 2005
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ZIMBABWE: Pas de dispositions spéciales pour faciliter le vote des électeurs âgés ou infirmes


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  IRIN

Plus d’un million d’adultes vivant avec le VIH pourraient être incapables de se rendre aux urnes jeudi

HARARE, 30 mars (PLUSNEWS) - Les autorités zimbabwéennes n’ont pas prévu de dispositions spéciales pour permettre aux électeurs âgés ou infirmes d’aller voter lors des élections législatives du 31 mars, ont déploré plusieurs organisations non-gouvernementales.

Mary Madya, une veuve âgée de 25 ans, vit avec le VIH. Comme beaucoup d’autres électeurs potentiels infectés par le virus, cette habitante du quartier de Mufakose dans la capitale ne pourra pas voter le jour du scrutin. Il y a huit mois, elle a pu s’inscrire sur les listes électorales mais après une hospitalisation prolongée, elle est maintenant faible et alitée.

“Je pense que mon vote pourrait faire la différence”, a dit Madya à PlusNews. “J’étais vraiment heureuse de pouvoir voter lors des élections législatives en 2000 et des présidentielles en 2002, parce que c’est mon droit démocratique de choisir le leader politique qui me plaît”.

“Mais les choses se sont soudainement dégradées pour moi”, a-t-elle ajouté. “Même si je me suis inscrite sur les listes électorales avec l’espoir de pouvoir mettre mon bulletin dans l’urne le jour du scrutin, je ne pourrai pas le faire parce qu’aujourd’hui je peux à peine marcher”.

Selon la commission électorale zimbabwéenne, 5,7 millions d’électeurs se sont inscrits pour voter le 31 mars. Mais des experts ont estimé que plus d’un million d’adultes vivant avec le VIH pourraient être incapables de se rendre aux urnes le jour du scrutin.

Believe Dliwayo, porte-parole des activistes zimbabwéens de la lutte contre le VIH/SIDA (ZAHA), a estimé qu’une part significative de la population en âge de voter, affaiblie par le virus, ne pourrait pas voter.

“Les statistiques montrent qu’un quart des Zimbabwéens vit avec le virus”, a commenté Dliwayo. “Parmi ces personnes, beaucoup sont des gens dont la capacité à accomplir des activités normales est très compromise. Cela inclut ceux qui souffrent d’infections opportunistes et je peux dire sans prendre de risques que, pour toutes ces personnes, participer à des activités telles que le vote est difficile”.

Rindai Chipfunde, coordinatrice nationale du réseau de soutien aux élections au Zimbabwe (ZESN), a dit à PlusNews que les autorités n’avaient rien prévu pour les personnes malades.
“Il n’y a pas de bureau de vote dans les hôpitaux, pas plus que dans les maisons de retraite”, a déclaré Chipfunde. “Il n’y a aucune dispositions particulières pour eux.”.

“En Namibie, il y avait des bureaux de vote dans les hôpitaux et les maisons de retraite”, a-t-elle rappelé. “En Afrique du Sud, des dispositions particulières ont été prises pour les ‘votes spéciaux’, avec par exemple des officiels se rendant dans les maisons de retraite ou de personnes infirmes. Le problème, bien sûr, est de savoir où résident ces personnes. Cela demande une préparation adéquate, c’est ce qui a été fait en Afrique du Sud”.

ZESN continuera à “militer en faveur de réformes, comme prévoir des bulletins de vote en braille pour les aveugles”, a affirmé Chipfunde.

Certaines personnes bénéficient d’une assistance pour se déplacer, mais elles doivent voter en présence d’un policier ou d’un officiel du bureau de vote. Chipfunde a estimé que ces arrangements n’étaient pas satisfaisants dans la mesure où ils constituaient un nouveau facteur d’intimidation dans le processus de vote.

La mère de Madya, âgée de 55 ans, est inscrite elle aussi sur les listes électorales. Elle a émis des doutes sur ses capacités à rester debout dans une file d’attente le jour du scrutin.

“Tout comme ma fille, je tiens à mon droit de vote”, a dit la mère de Madya. “J’ai toujours voté depuis l’indépendance en 1980. Mais je doute de pouvoir y aller cette fois-ci, en raison du fardeau que je dois supporter seule”.

“Mary requiert une attention constante”, a expliqué sa mère. “Malheureusement il n’y a personne qui puisse m’aider à prendre soin d’elle. Toutes mes autres filles sont mariées et vivent avec leur famille en dehors d’Harare. Je dois en plus me débrouiller toute seule avec les deux enfants de ma fille, qui sont venus vivre avec leur mère après le décès de leur père”.

“J’attendais des candidats à l’élection qu’ils disent quelque chose sur le sida, par exemple ce qu’ils proposent pour gérer au mieux l’épidémie”, a-t-elle poursuivi. “Mais je n’ai rien entendu de tel. Leurs campagnes électorales touchent à d’autres domaines et cela nous décourage d’aller voter parce que nous endurons les souffrances liées au VIH/SIDA”, a-t-elle remarqué.

David Chimhini, directeur de la fondation zimbabwéenne pour l’éducation civique, a souligné que le gouvernement n’avait pas prévu d’installer des bureaux de vote dans les hôpitaux et les cliniques alors que cela avait été fait l’année dernière lors d’une élection partielle, parce que ce sont des électeurs en milieu rural qui étaient plus susceptibles d’être privés de leur droit de vote que les électeurs en milieu urbain.

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