"); NewWindow.document.close(); return false; }

Mobiliser les ressources locales: la seule solution pour les personnes vivant avec le VIH/SIDA
Jeudi 26 mai 2005
Accueil A propos de PlusNews Profil pays L'actualité en bref Articles spéciaux S'abonner Archives IRINnews
 

Régions

Afrique
Afrique de l'Est
Grands Lacs
Corne de l'Afrique
Afrique australe
Afrique de l'Ouest
·Bénin
·Burkina Faso
·Cameroun
·Cap Vert
·Côte d’Ivoire
·Gabon
·Gambie
·Ghana
·Guinée Equatoriale
·Guinée
·Guinée Bissau
·Liberia
·Mali
·Mauritanie
·Niger
·Nigeria
·Sao Tome et Principe
·Sénégal
·Sierra Leone
·Tchad
·Togo
·Sahara occidental

Documents

Abonnementpar email
 

BURKINA FASO: Mobiliser les ressources locales: la seule solution pour les personnes vivant avec le VIH/SIDA


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  IRIN

OUAGADOUGOU, 4 novembre (PLUSNEWS) - Pour faire face à l'absence de prise en charge des personnes vivant avec le VIH et le sida au Burkina Faso, les associations locales ont décidé de mobiliser elles-mêmes les ressources nécessaires à l'acquisition de médicaments antirétroviraux, hors de portée des populations de ce pays sahélien, a indiqué Mamadou Sawadogo, le président du Réseau national des personnes infectées.

Selon l'ONUSIDA, 300 000 personnes vivraient avec le VIH et le sida et parmi elles, 43 000 auraient besoin d'un traitement. Seules 2 000 personnes en reçoivent effectivement, grâce à l'appui du Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

«Le Fonds mondial prend en charge 3 500 personnes pour une période de quatre ans, mais après, qu'est-ce-que les gens vont devenir ? » s'interroge Sawadogo, qui préside le Réseau national pour une plus grande implication des personnes infectées par le VIH/SIDA (REGIPIV).

Sawadogo a dit regretter que les ressources extérieures financent en priorité des actions ponctuelles et à fort impact médiatique, au détriment des plans à plus long terme privilégiés par les personnes qui vivent avec le virus ou les associations qui les représentent.

Son réseau s'est donc orienté vers la mobilisation des ressources nationales, en faisant appel au bon coeur de la population burkinabé lors de manifestations sportives ou culturelles.

L'opération devrait être lancée en mars prochain, le temps de réunir les 50 millions de francs CFA (100 000 dollars américains) nécessaires. Seuls sept millions ont pu être obtenus jusqu'à présent.

Créé en 2001, le réseau coordonne une quarantaine d'associations de PVVIH, qui luttent pour un meilleur accès aux traitements dans les lieux de résidence.

« Si tu es couché sur la natte d'autrui, à tout moment il pourrait te la retirer et tu seras obligé de dormir à même le sol,» a commenté Sawadogo, évoquant un proverbe burkinabè pour justifier son action.

« Notre combat est de rendre les ARV disponibles et accessibles aux plus démunis,» a t-il dit.

Le coût du traitement ARV au Burkina Faso varie entre 80 000 et 400 000 francs CFA par mois (15 à 80 dollars), bien au-dessus du revenu moyen des Burkinabé. D'après le Rapport Mondial sur le développement humain publié cette année par le Programme des Nations Unies pour le Développement, 81 pour cent des burkinabé vivent avec moins de deux dollars par jour.

Or, selon les dernières données du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), le taux de prévalence était de 9,8 pour cent en 2001, un niveau d'infection proche de celui de la Côte d'Ivoire voisine, le pays le touché d'Afrique de l'ouest avec un taux de prévalence qui avoisinerait les 12 pour cent.

UNAIDS pour sa part, dans un rapport publié au mois de septembre, évalue à 4,2 pour cent le taux de prévalence moyen dans le pays.

Le Burkina est un pays pauvre enclavé, tourné vers ses voisins dont il est fortement dépendant, notamment pour les emplois qu'ils procurent à une main d'oeuvre agricole mobile et corvéable. Près de trois millions de Burkinabè vivent et travaillent dans les plantations de café et de cacao en Côte d'Ivoire.

« Aujourd'hui l'accès aux antirétroviraux (ARV) est devenu un impératif,» a expliqué Sawadogo. « Nous devons agir concrètement en direction des malades et des personnes infectées si nous voulons que la lutte soit efficace et ne reste pas au stade de simples discours politiques.»

[FIN]


 
Autres articles sur Burkina Faso
Des migrants trop démunis pour se payer des médicaments antirétroviraux,  2/Feb/05
Sans l’aide des ONG, pas de traitement ARV pour tous,  29/Dec/04
Le gouvernement encourage les guérisseurs traditionnels à combattre le VIH/SIDA,  25/Feb/04
Liens
Le portail d'informations générales de la Côte d’Ivoire
The Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis & Malaria
AEGIS
International HIV/AIDS Alliance
International Council of AIDS Services Organisations (ICASO)

PlusNews n'est pas responsable des informations fournies par ces sites internet.


[Retour] [Accueil]

Cliquer pour envoyer réactions, commentaires ou questions à PlusNews.

Les informations contenues dans ce site web vous sont parvenues via IRIN, le service d'informations humanitaires des Nations Unies, mais ne reflètent pas nécessairement les opinions des Nations Unies ou de ses agences. Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin, merci de tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait devrait inclure une référence aux sources originales. Toute utilisation par des sites web commerciaux nécessite l'autorisation écrite de son auteur.