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Tuberculose et VIH/SIDA, même combat
Jeudi 26 mai 2005
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GHANA: Tuberculose et VIH/SIDA, même combat


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



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Les autorités ghanéennes estiment que la tuberculose tue 10 000 personnes par an

ACCRA, 17 mai (PLUSNEWS) - Les autorités sanitaires ghanéennes espèrent que la mise en place d’actions conjointes de lutte contre le VIH/SIDA et la tuberculose permettra de freiner la hausse du nombre des infections à la tuberculose dans le pays.

“Les infections à la tuberculose n’ont cessé d’augmenter au cours de la dernière décennie et il est certain que le VIH/SIDA aggrave une situation déjà mauvaise”, a dit à PlusNews le docteur Franck Bonsu, directeur du programme national de contrôle de la tuberculose.

Alors que la dernière étude sentinelle sur le VIH/SIDA, menée en 2002, a révélé pour la première fois une baisse du taux de prévalence de 3,6 à 3,1 pour cent, le nombre de cas de tuberculose est lui en constante augmentation.

Près de 11 750 nouveaux cas ont été enregistrés dans les hôpitaux publics du pays en 2004 contre 11 000 l'année précédente, selon les statistiques du Service de santé du Ghana (GHS) en charge des structures publiques ; 633 décès liés à la tuberculose ont été recensés en 2003 contre 491 en 2002, selon le ministère de la Santé.

A ces chiffres s’ajoutent ceux des personnes infectées qui ne sont pas détectées. En 2002, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux de détection de la tuberculose au Ghana était de 27 pour cent.

Les autorités ghanéennes, citées par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, estiment que la tuberculose est responsable de quelque 10 000 décès chaque année et que 40 000 nouvelles infections se sont produites en 2003, sur une population de près de 20 millions d’habitants.

Bien que 60 pour cent des nouvelles infections touchent des personnes séronégatives, selon les statistiques du GHS, les autorités craignent que la co-infection tuberculose/VIH n’augmente de manière significative dans les années à venir, parallèlement à l’amélioration des systèmes de détection.

“Actuellement, 23 pour cent des patients tuberculeux dans les hôpitaux publics sont séropositifs”, a dit Bonsu. “Mais nous estimons que nous pourrions enregistrer 30 000 nouveaux cas de tuberculose imputables au VIH/SIDA d’ici 2015”, soit trois fois plus qu’aujourd’hui.

Le docteur Nii Akwei Addo, directeur de programme au GHS, a souligné récemment que la tuberculose restait la première cause de décès des personnes infectées au VIH/SIDA dans le pays.

Selon des officiels du programme de contrôle de la tuberculose, les nouveaux plans d’actions élaborés avec le Programme national de lutte contre le sida (NACP) prévoient des traitements et des soins conjoints des deux épidémies.

En outre, la tuberculose sera étudiée dans le cadre des études sentinelles menées par le NACP dans le cadre de la surveillance épidémiologique du VIH/SIDA.

Actuellement, la syphilis est la seule maladie prise en compte dans ces études sentinelles, fondées sur des échantillons sanguins prélevés sur des femmes enceintes, âgées de 15 à 49 ans, volontaires et se rendant en consultation prénatale.

“Le NACP va commencer à mener des enquêtes sur le VIH parmi les patients tuberculeux pour contrôler les taux de co-infection”, a dit Bonsu. “De notre côté, au niveau du programme de contrôle de la tuberculose, nous nous assurerons que les centre DOTS dans le pays offrent un programme commun de traitement et de soins de la tuberculose et du VIH”, a dit Bonsu.

Préconisée par l’OMS, la stratégie du ‘traitement de courte durée sous supervision directe’ (Directly Observed Treatment Short-course, ou DOTS), qui consiste à suivre le patient jusqu’à la fin de son traitement, a été mise en place en 1994 et a permis d’améliorer les diagnostics et les traitements.

“Nous aiderons aussi les centres de dépistage volontaire et d’accompagnement du VIH/SIDA (CDVA) à tester pour la tuberculose les personnes qui sont dépistées positives au VIH”, a-t-il ajouté. “Cela permettra de s’assurer que nous gérons les deux infections correctement”.

Une “priorité” qui ne l’est pas assez dans la réalité

Le GHS place la tuberculose au troisième rang des infections prioritaires dans le pays, après le VIH/SIDA et le paludisme. Il espère atteindre un taux de succès des traitements de 85 pour cent d’ici l’année prochaine, contre 69 pour cent actuellement et 61 pour cent en 2003.

Pourtant, les financements en matière de lutte contre la tuberculose restent limités.

“En dépit de la priorité placée dans la lutte contre la tuberculose, la situation dans la réalité est bien différente”, a regretté Bonsu. “La plupart du temps, nos autorités se concentrent sur des maladies aïgues telles que le choléra ou la méningite, mais continue à négliger la tuberculose. Selon moi, ce n’est pas bon du tout”.

Le coût du traitement standard contre la tuberculose, d’une durée de huit mois, est estimé à 120 dollars par patient au Ghana.

Selon le major Courage Quashigah, ministre de la Santé, le gouvernement est en pourparlers avec le Fonds mondial pour un financement de 18 millions de dollars sur les cinq prochaines années pour développer les programmes de traitement et de soins de la tuberculose.

Un premier financement de cinq millions de dollars avait déjà été octroyé en 2003 par le Fonds mondial, là encore pour une durée de cinq ans. L’organisation internationale avait alors insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des structures privées de santé afin qu’elles collaborent avec l’Etat dans la lutte contre cette infection.

A l’heure actuelle, la majorité des patients tuberculeux sont pris en charge par les services de santé publics.

“Le Ghana peut éviter 60 000 morts de la tuberculose au cours des cinq prochaines années si les individus, les dirigeants et les communautés travaillent main dans la main avec le ministère pour identifier, soutenir et traiter ceux qui sont infectés à la tuberculose”, a estimé Quashigah.

Les autorités sanitaires ghanéennes prévoient d’introduire l’année prochaine une combinaison de quatre médicaments contre la tuberculose en une seule dose, de manière à simplifier la gestion de l’infection et d’empêcher le développement de résistances aux traitements.

Ce taux de résistance s’élève actuellement à 2,6 pour cent selon l’OMS.

[FIN]


 
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