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Un nouveau préservatif pour soutenir la lutte contre le VIH/SIDA
Jeudi 26 mai 2005
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TOGO: Un nouveau préservatif pour soutenir la lutte contre le VIH/SIDA


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  Lovelife

Protector Plus donne une image positive du préservatif

LOME, 28 mars (PLUSNEWS) - Protector Plus doit relancer l’intérêt des consommateurs pour le préservatif, un moyen de prévention privilégié par les acteurs de la lutte contre le sida au Togo qui tiennent à ce que les jeunes continuent d’utiliser les capotes malgré les hausses de prix.

Baptisé “le meilleur séducteur”, ce préservatif ‘Protector Plus’ est présenté dans un nouvel emballage plat et allongé “qui se met facilement dans la poche”, a affirmé, démonstration à l’appui, son promoteur, l’organisation internationale Population Services International (PSI).

Il rend “son utilisateur plus beau, plus séduisant, il est à la mode et même en avance sur son temps, il est synonyme de confiance”, a soutenu PSI lors de la cérémonie de lancement dans la capitale togolaise.

“L’idée c’est de donner une image positive du préservatif, en faisant passer le message que ceux qui l’utilisent sont des personnes qui se respectent et qui respectent les autres”, a dit à PlusNews Manya Andrews, directrice de PSI au Togo.

“Les gens ont tendance à voir le préservatif comme un produit médical, mais il faut le voir plus positivement comme un produit de beauté et d'hygiène”, a ajouté Andrews.

Selon les autorités, les ventes de préservatifs masculins n’ont cessé d’augmenter au Togo ces dernières années avec 11 millions d’unités vendues en 2004 contre sept millions en 2002.

Malgré cette hausse, cela ne représente qu’une moyenne de quatre préservatifs par adulte et par an, a souligné le Programme national de lutte contre le sida (PNLS).

Avec six pour cent de sa population adulte infectée par le virus du sida selon les statistiques nationales, le Togo se plaçait, en 2001, au troisième rang des pays les plus touchés d’Afrique de l’ouest, après la Côte d’Ivoire et le Liberia.

“Même si la situation semble se stabiliser au Togo, cela peut cacher des réalités énormes”, a estimé Léon Adom, directeur du programme national de lutte contre le sida (PNLS). “Tant que l’on n'a pas de remède, la fidélité, l'abstinence et le port du préservatif restent les seules solutions”.

La campagne de promotion du nouveau Protector Plus diffusée sur les radios et télévisions a aussi pour but de soutenir la hausse du prix de ce préservatif subventionné, qui sera vendu 100 francs CFA (20 cents) la boîte de quatre, contre 50 francs CFA auparavant, a reconnu Andrews.

Les préservatifs vendus par PSI sont subventionnés par le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme, un organisme créé en 2001 et financé par la communauté internationale pour lutter contre ces épidémies.

La plupart des préservatifs bon marché étaient jusqu’à présent fournis par l’USAID, mais l’agence américaine de développement a annoncé l’année dernière son intention de réduire, voire de mettre fin à ses dons de préservatifs au Togo d’ici la fin de l’année.

Suite à cette annonce, le Fonds mondial a approuvé en juin dernier une demande de financement de PSI de 33 millions de dollars, destiné en partie à subventionner le maintien de la vente de préservatifs à prix abordables au Togo.

Les prix des préservatifs non-subventionnés varient entre 300 et 2 000 francs CFA (60 cents à quatre dollars) pour une boîte de quatre préservatifs. Ils sont disponibles dans les pharmacies, supermarchés, kiosques de rue ou débits de boissons et certains hôtels les mettent gratuitement à la disposition de leurs clients.

Le port du préservatif est de mieux en mieux accepté mais les réticences demeurent, ont constaté des responsables et des activistes.

“Certaines idées ont la vie dure, par exemple que le sexe est meilleur sans préservatif ou encore qu’un préservatif bon marché est forcément un mauvais produit”, a dit Andrews. “Nous avons aussi entendu que les préservatifs étaient trop épais”.

“Avant je ne voulais pas de ces préservatifs car ils avaient une odeur de beurre de karité”, a déclaré Venc, un jeune élève du lycée de Tokoin. “Mais aujourd'hui ce n’est plus le cas.”

PSI vend entre 600 000 et 800 000 préservatifs masculins par mois et souhaite en distribuer 10 millions cette année.

Selon Andrews, le préservatif féminin fait aussi l’objet de gros efforts de promotion mais sans grand succès pour l’instant. Seules 3 500 unités sont vendues chaque mois à un prix presque quatre fois supérieur au préservatif classique: la boîte de trois coûte 350 francs CFA (70 cents), contre 100 francs pour quatre capotes masculines.

[FIN]


 
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Liens
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The Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis & Malaria
International HIV/AIDS Alliance
International Council of AIDS Services Organisations (ICASO)
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