Dans le nord, le seul centre anti-tuberculose est saturé

CÔTE D IVOIRE: Dans le nord, le seul centre anti-tuberculose est saturé

BOUAKE, 28 mars 2005 (PLUSNEWS) - Saturé, le seul centre anti-tuberculeux du nord de la Côte d’Ivoire est incapable de répondre aux besoins d’une population qui n’est plus prise en charge par le programme national contre la tuberculose depuis septembre 2002, a dit un responsable de la rébellion des Forces Nouvelles.

«Dans les zones sous notre contrôle, le seul centre anti-tuberculeux est à Bouaké. Un médecin et deux infirmiers accueillent des milliers de malades de la tuberculose, mais ils ne peuvent pas être pris en charge”, a dit à PlusNews Karim Kouyaté, le directeur adjoint de la santé des Forces Nouvelles.

A la suite de la tentative de coup d’Etat de septembre 2002, la grande majorité des centres de santé a fermé et le personnel médical a fui les zones sous contrôle rebelle, comme à Bouaké, le fief des Forces Nouvelles. «La tuberculose demeure un problème de santé publique et les campagnes de sensibilisation doivent être amplifiées”, a dit Kouyaté. “Mais nous avons beau tirer la sonnette d'alarme, nous ne sommes pas entendus.”

Selon le ministre de la Santé et de la Population, le docteur Albert Mabri Toikeuse, “l’Etat ivoirien s'est fixé pour objectif le dépistage des cas de tuberculose et la guérison d'au moins 85 pour cent des malades”. Pour cela, a-t-il dit à PlusNews, du personnel soignant a été formé et 250 nouveaux centres de dépistage seront ouverts, sans préciser si certains seront dans les zones sous contrôle de la rébellion.

Depuis quelques années, la Côte d’Ivoire, l’un des pays les plus affectés par l’épidémie de VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest, connaît une recrudescence des cas de tuberculose, la première infection opportuniste dont souffrent les personnes vivant avec le VIH. Selon Mabri, les nouveaux cas d’infection par le bacille de Koch étaient en augmentation de 13 pour cent en 2004.

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