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NIGERIA: Des débuts difficiles pour la campagne ‘Connaissez votre statut VIH’


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  IRIN

Malgré les campagnes de sensibilisation, peu de Nigérians acceptent de se faire dépister

LAGOS, 12 octobre (PLUSNEWS) - Rares sont ceux qui, à Lagos, la populeuse capitale économique du Nigeria, souhaitent se faire dépister au VIH/SIDA, et ce malgré l’effort de sensibilisation des populations entrepris par les autorités et les acteurs de la lutte contre l’épidémie.

Dans la salle d’attente du Centre de conseils et de dépistage volontaire d’Ifako-Ijaye, une banlieue très peuplée de Lagos, les candidats au test VIH sont peu nombreux, au grand désespoir des responsables du projet ‘Connaissez votre statut VIH’.

“Jusqu’à présent, malgré toutes les stratégies que nous avons adoptées, le nombre de personnes qui sont venues se faire dépister est désespérément bas compte tenu de nos attentes”, s’est lamentée Wunmi Sina-Falana, du Centre pour une communication sur la santé, l’éducation et le développement (CHEDCOM), l’organisation non-gouvernementale qui conduit ce projet.

CHEDCOM met en place la campagne ‘Connaissez votre statut VIH’ à Lagos et dans l’Etat d’Ogun, dans le sud-ouest du Nigeria, avec le soutien du Comité national d’action contre le sida (NACA), la structure qui pilote la politique de lutte contre la pandémie.

Entre février et septembre, moins de 500 personnes ont été testées dans le centre de Lagos, alors que les responsables du projet n’attendaient pas moins de 200 candidats au dépistage par mois.

Environ 15 pour cent des personnes qui sont venues au centre ont été testées positives au VIH, en majorité des femmes. Ce chiffre se situe bien au-dessus des cinq pour cent annoncés par la dernière étude sentinelle, réalisée en 2003 sur un échantillon de femmes enceintes.

Près de quatre millions de personnes vivent avec le VIH/SIDA au Nigeria, ce qui en fait le troisième pays au monde le plus touché en terme de nombre de personnes infectées après l’Inde et l’Afrique du sud.

Pourtant, selon Mme Sina-Falana, les acteurs de la lutte contre le sida ont réalisé de gros efforts de sensibilisation et de plaidoyer pour encourager les gens à connaître leur statut sérologique. Mais elle a dit regretter le peu de succès obtenu jusqu’à présent.

Ainsi, les responsables de CHEDCOM ont rendu visite à de nombreuses communautés traditionnelles et religieuses, ainsi qu’à des groupements professionnels.

“Nous avons réalisé des campagnes qui ont été publiées dans les journaux et diffusées par les radios, nous avons distribué plus de 10 000 prospectus et brochures d’information et nous avons installé des affiches tout autour du centre… mais le taux de fréquentation constaté jusqu’à maintenant est décourageant”, a expliqué Mme Sina-Falana.

Bien que le centre reçoive de nombreux appels téléphoniques de personnes demandant des explications et des détails sur le processus de dépistage, rares sont celles qui osent franchir le pas.

Certaines personnes refusent de faire le test sitôt après la séance d’information et de conseil qui précède le dépistage, invoquant un manque d’argent pour payer la somme de 500 nairas (3,8 dollars) demandée par le centre.

Le responsable du projet a attribué ce faible engouement pour le dépistage à la très forte stigmatisation que connaissent les personnes vivant avec le VIH/SIDA au Nigeria, ainsi qu’à leur très grande pauvreté.

“Compte tenu de nos informations et de notre connaissance des différents groupes de population, je suis sûr que plus de gens souhaiteraient se faire dépister si le test était gratuit”, a expliqué Mme Sina-Falana.

“Le gouvernement devrait être favorable à l’idée de supporter le coût du test compte tenu du danger que pose le VIH dans notre pays. Ainsi, nous pourrions être sûrs que beaucoup de jeunes, le groupe le plus touché par l’épidémie aujourd’hui, connaîtront leur statut”, a-t-elle ajouté.

Des avantages d’être positifs

Un conseiller du centre de dépistage volontaire, Ola Salami, lui aussi séropositif, a dit à PlusNews que de nombreuses personnes venues pour se faire dépister appréhendent le résultat du test, compte tenu de leurs activités sexuelles passées.

"Même ceux qui, finalement, sont dépistés séronégatifs sont en proie à une telle frayeur qu’ils éclatent en sanglots et pleurent jusqu’à l’annonce du résultat”, a raconté M. Salami, expliquant que c’était une bonne indication de la peur qu’ont les gens de se savoir séropositif.

Néanmoins, en tant que personne vivant avec le VIH, M. Salami a estimé qu’il était plus facile pour lui de conseiller les personnes qui étaient testées positives. “Puisque je suis moi-même positif, ils sont davantage enclins à croire ce que je dis, à savoir qu’être séropositif ne signifie pas que l’on va mourir bientôt. Ils sont capables de s’identifier à moi.”

“Tous ceux qui sont formés peuvent être conseillers mais être positif est un avantage incontestable, puisque vous parlerez à partir de vos propres expériences.”

Pour assister les personnes vivant avec le VIH/SIDA, CHEDCOM a mis en place un groupe de soins et de soutien, dont les membres se rencontrent une fois par mois. Deux fois par semaine, une infirmière et un médecin volontaires sont à leur disposition pour les aider à surmonter leur situation et soigner des maladies mineures ainsi que les infections opportunistes.

L’assistance offerte aux patients ne se limite pas là. CHEDCOM propose en effet des conseils pour les aider à vivre leur vie ‘positivement’, mais aussi des aides financières pour ceux qui ont perdu leur emploi ou qui n’ont pas la possibilité de payer leur loyer ainsi que des aides scolaires pour les orphelins.

Un appui financier est également offert à ceux qui souhaitent démarrer une activité génératrice de revenus, des projets que les patients apprennent à concevoir et à lancer.

Mais l’épuisement programmé des financements pourrait contraindre le projet à s’arrêter bientôt, une éventualité que Mme Sina-Falana refuse d’envisager.

“Il y a encore beaucoup à faire pour freiner la propagation du virus. Avoir alerté les populations ne nous suffit pas : notre travail ne sera terminé que lorsque le plus grand nombre connaîtra son statut”, a-t-elle conclu.

[FIN]




 
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