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Mardi 1 novembre 2005
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AFRIQUE DU SUD: Des infirmières pour pallier le manque de médecins dans le traitement du VIH/SIDA


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  IRIN

Les infirmières, formées, peuvent aider à étendre le programme ARV dans les zones rurales

DURBAN, 15 juillet (PLUSNEWS) - Au moment où l’Afrique du Sud tente d’accélérer son programme national de distribution de traitements antirétroviraux (ARV) aux personnes vivant avec le VIH, le vide créé par la propagation de l’épidémie chez les professionnels de la santé se fait cruellement sentir au sein du système sanitaire sud-africain.

Pour pallier cette perte de ressources humaines, à laquelle s’ajoutent les difficultés financières d’un système de santé à bout de souffle, des chercheurs ont exhorté le gouvernement à optimiser les ressources existantes, par exemple en confiant aux infirmières davantage de responsabilités dans la distribution d’antirétroviraux (ARV).

« Les contraintes juridiques qui interdisent aux infirmières de prescrire des ARV doivent être revues si le gouvernement désire atteindre ses objectifs de distribution », a dit Terence Moodley, chercheur pour le Centre du programme de recherche sur le VIH/SIDA en Afrique du Sud (Caprisa).

Selon Moodley, les infirmières sont tout à fait capables de sélectionner les patients séropositifs admissibles pour le traitement et de vérifier l’observance du traitement chez les patients.

Avec une formation adéquate, les infirmières pourraient également être autorisées à prescrire des ARV, a-t-il estimé.

Pour le moment, seuls les médecins sont habilités à prescrire et à administrer ces médicaments, qui permettent de prolonger et d’améliorer la vie des patients infectés au VIH.

Les médecins sont aussi responsables de la majeure partie des processus de sélection des candidats et d’administration du traitement ARV.

En confiant ces tâches aux infirmières, on assurerait la distribution des ARV dans les cliniques des zones rurales, ces cliniques étant bien souvent gérées par des infirmières, a estimé Moodley.

Moodley supervise, pour le compte de Caprisa, un projet de recherche sur la distribution d’ARV par les infirmières dans le centre de traitement de Vulindlela, une région rurale pauvre à 35 km au nord de Pietermaritzburg, la capitale de la province de KwaZulu-Natal.

Ce district, sévèrement touché par la pandémie, ne dispose pas des infrastructures nécessaires pour faire face au virus.

Financé par le Plan d'urgence du président américain contre le sida (Pepfar), Caprisa a lancé la distribution d’ARV au centre de traitement ambulatoire Mafakatini à Vulindlela, en juin 2004.

Actuellement, les résidents de Vulindlela qui ont besoin d’un traitement ARV doivent parcourir plus de 65 km pour se rendre dans les centres hospitaliers Edendale et Greys, à Pietermaritzburg, afin de bénéficier du programme de distribution gratuite d’antirétroviraux mis en place par le gouvernement.

Par ailleurs, la distance n’est pas le seul problème, selon Moodley, puisque « les deux hôpitaux possèdent une liste d’attente de trois mois, ce qui est vraiment démoralisant ».

Les patients de la clinique de Vulindlela, eux, n’attendent pas plus de deux à trois semaines, voire quatre jours seulement, dans certains cas, pour avoir accès aux médicaments.

Le personnel de cette clinique est constitué de quatre infirmières, un médecin, un pharmacien, un gestionnaire et plusieurs conseillers. Plus des deux tiers des consultations sont faites par des infirmières.

Les infirmières prélèvent les échantillons de sang nécessaires pour la numération des CD4, qui permet de mesurer la résistance du système immunitaire.

Elles animent également des ateliers de formation sur les ARV, supervisent un programme de soutien à l’observance des traitements et informent les patients sur le VIH/SIDA et d’autres questions médicales.

Les patients séropositifs sont examinés par les infirmières une fois par semaine au cours du premier mois de traitement, puis une fois par mois. Le médecin, lui, ne les examine qu’une fois tous les trois mois, a expliqué Moodley.

« Nous travaillons beaucoup plus efficacement et voyons beaucoup plus de patients par jour, parce que nous n’avons pas à attendre le médecin à chaque fois », a déclaré Patricia Mchunu, une des infirmières de la clinique Mafakatini.

Le personnel de la clinique traite en moyenne 50 patients par jour.

Le centre de traitement du VIH/SIDA de Vulindlela a été intégrée aux services ambulatoires existants de la clinique Mafakatini : dépistage volontaire et conseil, planification familiale, traitement des infections sexuellement transmissibles (IST), prévention et traitement des infections opportunistes liées au VIH/SIDA.

La majorité des personnes vivant avec le VIH/SIDA à Vulindlela ont entre 15 et 55 ans. La plupart d’entre elles sont au chômage et près de 75 pour cent dépendent financièrement d’un membre de la famille qui reçoit une ou plusieurs prestations sociales.

Le personnel de la clinique Mafakatini a examiné près de 1 000 patients depuis juin 2004. Parmi ceux-ci, 239 peuvent prétendre à recevoir le traitement ARV et 192 ont commencé la thérapie.

Selon Moodley, 99,5 pour cent des patients reviennent régulièrement et le taux d’observance du traitement est de plus de 90 pour cent.

L’étude se poursuivra encore un an, au moins, mais les résultats préliminaires démontrent jusqu’à présent que l’approche de Caprisa est efficace, a-t-il estimé.

Néanmoins, Moodley reconnaît que le pays a besoin de plus de professionnels de la santé, particulièrement des pharmaciens, pour permettre le fonctionnement de cette option, qui consiste à confier davantage de responsabilités aux infirmières en cliniques ambulatoires afin d’accélérer la distribution des ARV.

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AEGIS
International HIV/AIDS Alliance
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