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Mardi 15 novembre 2005
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AFRIQUE DU SUD: Responsabiliser les militaires séropositifs avant les missions à l’étranger


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



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Environ 23 pour cent des soldats sud-africains seraient séropositifs

DURBAN, 20 juin (PLUSNEWS) - Les soldats de l’armée sud-africaine candidats à des opérations internationales de maintien de la paix doivent se faire dépister au VIH avant d’être envoyés sur le terrain, mais aujourd’hui rien ne les empêche de partir s’ils sont séropositifs.

Dans un premier temps, le gouvernement sud-africain avait décidé d’exclure ses soldats séropositifs de ces missions, estimant notamment que la maladie se répandait plus rapidement dans un environnement de travail stressant, comme cela peut être le cas de ces opérations militaires.

“Les soldats sud-africains participant à des opérations de maintien de la paix sur le continent doivent être en bonne santé et ne peuvent pas accomplir cette mission s’ils sont séropositifs”, avait déclaré Rinus Jansen van Rensburg, chirurgien général des armées en janvier 2004, au moment du lancement du programme sud-africain de distribution gratuite de médicaments antirétroviraux (ARV) aux militaires infectés au VIH et à leurs familles.

Plusieurs milliers de militaires sud-africains participent actuellement à des opérations de maintien de la paix à travers le monde, notamment en République démocratique du Congo et au Burundi.

Mais suite à de nombreuses plaintes, le gouvernement a dû reconsidérer sa politique.

Aujourd’hui, “notre but est de laisser les soldats séropositifs décider eux-mêmes s’ils veulent être déployés ou non” dans le cadre de ces opérations internationales, a dit à PlusNews le Brigadier-général Pieter Oelofse du service sud-africain de santé des armées, à l’heure du bilan de la deuxième conférence nationale sur le sida, organisée à Durban sur la côte est du pays, du 7 au 10 juin.

Selon les Forces nationales de défense sud-africaines (SANDF), près de 23 pour cent de ses membres sont séropositifs, contre 21,5 pour cent pour l’ensemble de la population.

Le test de dépistage du VIH fait partie de la procédure normale de bilan de santé requis pour prétendre à un déploiement à l’étranger. Ces examens médicaux servent aussi à dépister les soldats pour un certain nombre de maladies chroniques.

Le test du VIH est obligatoire pour les candidats à des opérations extérieures, il s’effectue sur la base du volontariat pour les autres membres des forces armées.

Selon les SANDF, plus de 80 pour cent de ses quelque 70 000 militaires ont déjà été dépistés au VIH.

La question du VIH/SIDA au sein des troupes internationales de maintien de la paix fait partie des sujets d’inquiétude évoqués par les Nations Unies depuis plusieurs années.

En juillet 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies s’était dit “préoccupé par les potentiels effets négatifs du VIH/SIDA sur la santé du personnel des opérations internationales de maintien de la paix”, dans sa résolution 1308.

Les Nations Unies ont dès lors encouragé les Etats membres à accélérer la mise en place de politiques de prévention du VIH/SIDA, de dépistage et de traitement “du personnel devant participer aux opérations internationales de maintien de la paix”.

Les SANDF ont lancé ce programme en janvier 2004, avec le soutien du Plan d’urgence du président Bush contre le sida, le Pepfar, avec un financement initial de 35 millions de dollars.

Ce programme, appelé ‘Phidisa’, consiste à fournir un certain nombre de services aux soldats et à leurs familles, tels que le dépistage volontaire du VIH, les conseils, les soins palliatifs et d’autres services d’assistance.

Il inclut aussi une composante de recherche clinique, notamment sur l’impact des ARV sur l’aptitude des hommes au combat, et fournit des ARV aux soldats séropositifs et à leurs familles dans six hôpitaux du pays, publics et militaires.

Depuis le lancement du programme qui doit durer cinq ans, plus de 2 700 membres des Forces de défense sud-africaines et leurs familles ont effectué le test de numération des CD4, qui permet de déterminer si le patient a besoin d’un traitement ARV ou non, tandis que 771 soldats et leurs familles reçoivent ces médicaments qui permettent de prolonger leur vie.

Selon une enquête menée par l’armée sud-africaine, plus des trois quarts des soldats connaissent l’existence des programmes de sensibilisation sur le VIH/SIDA, tandis que la moitié du personnel a reçu une formation sur le VIH/SIDA.

Conséquence de cette politique de lutte contre l’épidémie: les militaires ont montré “une réduction significative des comportements à risque en général”, a affirmé Oelofse.

“Certains de nos militaires n’avaient plus d’espoir, mais grâce aux ARV ils ont retrouvé le goût de vivre”, a renchérit le colonel Xolani Currie, qui dirige les recherches sur les effets des ARV au sein de ce programme.

Currie a ajouté que les attitudes envers les soldats séropositifs avaient changé au sein des forces armées, dans la mesure où “les gens commencent à réaliser que le VIH/SIDA peut être traité comme n’importe quelle autre maladie chronique”.

Selon les premiers résultats des études menées dans le cadre de Phidisa, dans certains cas les militaires séropositifs sont en meilleure santé que leurs collègues séronégatifs, en fonction de la progression de la maladie, ce qui constitue un “défi moral pour nous”, a dit Oelofse.

Cependant, des inquiétudes demeurent sur le nombre peu élevé de soldats qui accepte de révéler publiquement son statut, ainsi que sur le taux de suivi des traitements et même sur l’exactitude des données, jugées trop partielles un an et demi seulement après le lancement du programme.

“Nous naviguons toujours sur une mer agitée”, a reconnu Currie.

Les trois sites de recherche urbains du projet sont situés dans les villes de Pretoria, près de Johannesbourg, du Cap à la pointe ouest du pays, et de Bloemfontein, au centre. Les sites ruraux ont été établis à Phalaborwa dans la province du Limpopo au nord-est du pays, Mtubatuba dans le KwaZulu-Natal et Umtata dans la province du Cap-est.

A terme, les SANDF espèrent pouvoir étendre les traitements ARV à l’ensemble de leurs 65 cliniques à travers tout le pays. Dans un avenir proche, l’armée prévoit aussi d’établir des laboratoires, dont un laboratoire de biologie moléculaire, dans l’un de ses hôpitaux militaires.

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