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Mardi 1 novembre 2005
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AFRIQUE DU SUD: Parents et enfants luttent ensemble contre le VIH/SIDA


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  Lovelife

Un jeune sud-africain sur cinq est infecté au VIH

DURBAN, 23 mai (PLUSNEWS) - Alors que les jeunes sud-africains continuent à payer un lourd tribut au VIH/SIDA, un projet pilote mené dans la province du KwaZulu Natal s’attèle à faire travailler ensemble parents et enfants pour enseigner à ces derniers comment éviter les comportements à risque avant d’atteindre l’âge de la puberté.

L’initiative ‘VIH/SIDA et santé mentale des adolescents’ (CHAMP) menée par le Conseil de recherche sur les sciences humaines (HSRC) a pour objectif de renforcer la communication et l’éducation sur le VIH/SIDA entre les parents et les enfants.

Une enquête conduite par l’unité de recherche sur la santé reproductive de l’université de Witwatersrand à Johannesbourg auprès de jeunes sud-africains âgés de 15 à 24 ans a montré qu’à 23 ans, un Sud-africain sur cinq est déjà séropositif.

Les jeunes filles sont les plus durement touchées. Près d’un quart des filles âgées de 20 à 24 ans sont infectées au VIH, contre un garçon sur 14 dans la même tranche d’âge.

“Nous devons sensibiliser les enfants très tôt, quand ils sont encore sous l’influence de leurs parents, pour leur éviter de devenir un groupe à risque”, a expliqué à PlusNews le professeur Arvin Bhana, directeur de l’unité développement de l’enfant, du jeune et de la famille du HSRC, et l’un des promoteurs de l’initiative.

Le CHAMP, qui est à l’origine un projet de l’Institut national américain de santé mentale, entend favoriser le changement de comportement à travers ‘l’éducation participative’, qui consiste à laisser les participants proposer eux-mêmes des solutions à leurs problèmes, grâce à des discussions et des débats.

Pour inciter les familles et les membres des communautés à participer activement, le programme, qui s’étale sur dix semaines, utilise une série de dessins racontant une histoire volontairement inachevée, conçue spécialement pour le programme.

Au cours de chaque session, parents et enfants discutent d’un chapitre de la bande dessinée, qui met en scène les vies de deux familles voisines en Afrique, l’une d’entre elles étant affectée par le VIH/SIDA. Les participants doivent définir, pour chaque personnage de l’histoire, le meilleur moyen de se comporter.

Dans l’un des chapitres, par exemple, une mère découvre que sa fille de 11 ans vient d’avoir ses premières règles, ce qui doit permettre de faciliter le débat sur la façon dont la mère devrait parler à sa fille de cette question intime.

Le contenu de chaque session est résumé dans un document de travail que les familles rapportent chez elles pour approfondir les leçons apprises et impliquer les autres membres de la famille, souvent les hommes, qui ne participent pas au programme, a expliqué Bhana.

“Les parents savent que leurs enfants ont besoin d’aide mais ils ne savent pas comment les aider”, a dit Bhana.

Le programme CHAMP, résultat d’un partenariat entre le HSRC, le département de psychologie de l’université du KwaZulu Natal et l’institut américain de santé mentale, a été introduit en Afrique du Sud il y a quatre ans.

Pour adapter le programme au contexte sud-africain, les chercheurs ont mené des études auprès de parents et d’enfants vivant dans des zones semi-rurales. Ils ont découvert que le faible degré de communication entre parents et enfants était cité par un grand nombre de ces familles comme étant le principal obstacle à la prévention du VIH/SIDA chez les plus jeunes.

Selon l’étude, le manque d’information sur l’épidémie, l’absence de confiance en soi et la perte de membres de la famille accentue les comportements à risque chez ces jeunes. Les chercheurs ont aussi constaté que les membres de la famille vivant avec le VIH étaient victimes d’une grande discrimination au sein même de la cellule familiale.

Mieux informés, moins discriminés

Selon les promoteurs du CHAMP en Afrique du Sud, cette étude a souligné la nécessité de prendre en compte les droits et les devoirs des parents et des enfants, et de voir comment gérer la stigmatisation et le deuil.

Le projet pilote a été mené auprès de 124 familles, chacune d’entre elles ayant au moins un enfant âgé de neuf à 11 ans, dans trois zones semi-rurales des environs de la ville portuaire de Durban, sur la côte ouest.

Les familles ont été divisées en deux groupes, l’un participant au programme pendant que l’autre faisait office de ‘groupe de contrôle’.

Spongile Langa, résidente de la zone semi-rurale d’Embo, à 40 kilomètres au nord de Durban, a expliqué à PlusNews qu’elle avait voulu participer au programme pour aider Mandisa, sa fille de 11 ans, à faire face à tous les problèmes auxquels elle serait confrontée au cours de son adolescence.

Qualifiant l’opération de “succès”, elle a attribué cette réussite au fait que “les responsables du projet ne nous disent pas ce qu’il faut faire, ils nous encouragent à trouver nous-mêmes nos propres solutions”.

L’étude a révélé que les participants au programme avaient approfondi leurs connaissances en matière de VIH/SIDA et qu’ils adoptaient des attitudes moins stigmatisantes que le groupe de contrôle.

Au cours du programme, les parents et les enfants ont acquis plus d’assurance dans leurs discussions, s’engageant plus souvent et plus ouvertement dans des débats généralement sensibles, tels que l’alcool, la drogue, le sida et le sexe.

“Plus l’unité familiale est forte, plus elle pourra servir de modèle à l’enfant pour construire son propre avenir”, a estimé Bhana.

Langa a affirmé qu’elle était maintenant “prête à parler de sexualité” avec sa fille, ce qui selon elle était important au moment où Mandisa entrait dans l’âge de la puberté.

Au cours des 18 mois à venir, le projet CHAMP devrait être étendu à 450 familles dans l’ensemble du KwaZulu Natal. Les médiateurs communautaires, à savoir les parents qui ont participé à la phase pilote du programme et qui ont reçu une formation complémentaire, introduiront le CHAMP dans d’autres familles dans leurs villages, leurs banlieues ou leurs lieux de résidence.

Chacune des trois communautés ayant participé au projet pilote a formé un comité de six médiateurs communautaires. Ce comité doit approcher les autorités traditionnelles, les écoles et les églises pour recruter les prochaines familles du programme.

“Je prie pour que ce programme touche toutes les familles en Afrique du Sud, pour que la prochaine génération soit en bonne santé”, a dit Langa.

Le HSRC et le département de psychologie de l’université du KwaZulu Natal ont affiché l’ambition d’étendre ce programme à l’ensemble du pays.

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