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Mardi 15 novembre 2005
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SWAZILAND: Un rôle nouveau pour les hommes dans la lutte contre le VIH/SIDA


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  IRIN

Les hommes et les chefs traditionnels relayent les messages de prévention au VIH au sein de leurs communautés.

MBABANE, 13 mai (PLUSNEWS) - Dimanche dernier a eu lieu ce que des officiels de la santé ont appelé le plus grand rassemblement d’hommes jamais observé pour un cours de préparation à l’accouchement au Swaziland, signe d’une participation de plus en plus importante des hommes dans les programmes destinés à atténuer l’impact du VIH/SIDA.

Quelque 200 hommes et une centaine de femmes des environs de Ngculwini, dans la région centrale de Manzini, ont assisté ce jour-là au lancement de l’initiative “Bébé heureux dans une famille en bonne santé”, dont le but est de prévenir la transmission du virus de la mère à l’enfant.

Assis sur le sol, la foule a écouté les animateurs de santé parler des moyens de se prémunir du VIH/SIDA et de la nécessité de se soumettre à des tests sanguins, en regardant une démonstration de la méthode de test et de résultat rapides.

La réunion de Ngculwini a offert un contraste total avec les précédentes réunions communautaires, où les hommes se tenaient à distance mais disaient à leurs femmes d’y assister si l’on devait parler du VIH/SIDA.

“Depuis cinq ans que je suis ici, je n’ai jamais vu le nombre d’hommes dépasser celui des femmes pour une réunion sur la santé”, a dit Alan Brody, représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) au Swaziland.

L’initiative “Bébé heureux dans une famille en bonne santé” est perçue comme essentielle dans un pays où le taux de prévalence chez les femmes enceintes est de 42,6 pour cent. Ce projet est soutenu par le programme conjoint des Nations Unies sur le sida (Onusida), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).

D’autres partenaires ont apporté leur soutien à ce programme, parmi lesquels la fondation Elizabeth Glaser financée par le gouvernement américain, et l’équipe médicale de l’université de Baylor, parrainée par la firme pharmaceutique Bristol-Myers-Squibb.

Les efforts pour éradiquer la transmission du VIH de la mère à l’enfant ont jusqu’à présent été entravés par le manque d’engagement des hommes Swazi dans le domaine de la santé familiale.

“Je ne peux pas vous parler de problèmes sexuels, ces choses concernent le mari et sa femme”, a dit Simon, un homme d’âge moyen résident à Ngculwini, lors de la réunion de dimanche.

Pourtant il est resté pour assister à la représentation d’une pièce dramatique écrite par Brody, une pièce qui incluait une scène de consultation prénatale – un endroit où il est rare de rencontrer un homme Swazi – et une autre dans laquelle trois femmes discutaient ouvertement de sida et de grossesse, une conversation que peu d’hommes ont l’occasion d’entendre.

“C’était une bonne pièce, j’ai beaucoup ri”, a dit Simon à la fin de la représentation.

“Nous devons avoir une discussion”

“Je voulais que tous les hommes soient là” a expliqué à PlusNews le chef de Ngculwini, âgé d’une trentaine d’années. “Le sida extermine des familles entières, j’ai perdu beaucoup de gens dans mon royaume. Ce ne sont pas seulement les femmes, mais aussi les hommes, qui peuvent agir pour stopper l’épidémie”.

Entre 10 et 15 pour cent des femmes Swazi qui se soumettent à un test sanguin pour déterminer leur sérologie ne veulent pas connaître les résultats, une réticence attribuée au manque de soutien de leur mari qui leur interdit parfois tout simplement de connaître leur statut, a dit Siddharth Nirupam, responsable du programme santé et nutrition de l’Unicef au Swaziland.

“La femme refuse d’écouter l’infirmière qui a ses résultats”, a expliqué Nirupam. “Mais l’infirmière a un moyen de les lui faire comprendre. Chaque fois qu’elle rencontre la patiente, elle lui dit ‘nous devons avoir une discussion’. A leur intonation, la femme comprend qu’elle est séropositive. Elle le sait, mais elle n’a pas désobéi à son mari”.

“Le problème de la participation des hommes [dans la prévention et la lutte contre le sida] est considéré comme un frein, pas seulement au Swaziland mais dans plusieurs pays africains”, a analysé Brody. “On n’a pas fait grand chose pour s’attaquer à ce problème. J’ai écris une pièce pour essayer de toucher les hommes en leur montrant en quoi leur comportement peut aggraver les choses, parce que les femmes ne peuvent pas tout faire seules”.

“A moins que les hommes ne prennent les choses en main, ils risquent de perdre non seulement leur vie mais aussi toute leur lignée”, a-t-il ajouté.

La réunion de Ngculwini, qui a aussi présenté aux hommes les structures d’offre de soins et les programmes disponibles pour leurs familles, n’était pas une victoire isolée. Près de 350 autres chefs Swazi ont déjà suivi des séminaires organisés par le ministère de la Santé et relayent des messages de prévention au VIH au sein de leurs communautés.

Quelque 80 pour cent des Swazi vivent sous l’autorité d’un chef et tous les Swazi doivent être affiliés à un royaume pour obtenir des papiers officiels. Les chefs et les leaders traditionnels peuvent exercer une autorité considérable et avoir de l’influence sur les campagnes de santé publique.

Ils ont pris en compte les requêtes des officiels de la santé qui leur demandaient d’impliquer les hommes de leurs royaumes dans les efforts de lutte contre le VIH/SIDA.

Suivre l’homme en même temps que la femme et l’enfant

Albert Thwala, médiateur de santé pour le programme de santé reproductive du ministère, a estimé que la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant était la toute première étape pour garantir la santé des familles.

“Nos programmes de dépistage mis en place dans les principaux hôpitaux publics et dans certaines cliniques en milieu rural accueillent maintenant les mères, leur bébé et le conjoint de la mère”, a dit Thwala. “Quand la mère enceinte est dépistée positive au VIH, il est vital que son partenaire effectue aussi le test pour que la femme puisse poursuivre le programme. La santé du conjoint doit être suivie en même temps que celle de la mère et de l’enfant”.

Le ‘Lutsango LwakaNgwane’, un groupe traditionnel dans lequel des femmes du même âge participent aux activités de la communauté, a choisi cette année pour la première fois d’observer la journée mondiale du sida sur le thème “Femmes et filles: aimez-les, prenez soin d’elles, protégez-les”.

“C’est difficile pour un Swazi d’accepter que le meilleur moyen de protéger sa femme est d’utiliser un préservatif”, a dit Amos Mavuso, un entrepreneur qui travaille à Manzini. “Faire cela, c’est admettre qu’on a une aventure avec une autre femme. Il est courant d’avoir une maîtresse mais aucun homme ne veut le reconnaître devant sa femme, donc on prend des risques”.

Bien que la polygamie soit légale au Swaziland, les dépenses que représentent le don obligatoire de bétail à la famille de la mariée et l’entretien de plusieurs foyers empêchent de nombreux Swazi d’épouser officiellement plusieurs femmes selon les règles traditionnelles.

“Les hommes épousent leur première femme selon la tradition pour pouvoir ensuite prendre d’autres femmes”, a expliqué Samson Mavuso, le frère d’Amos. “Mais après ils commencent à entretenir des liaisons avec des maîtresses, les unes après les autres, sans jamais les épouser. Ce n’est pas la vraie manière Swazi et c’est cela qui a répandu le VIH au point où nous en sommes aujourd’hui”.

Les deux hommes ont affirmé qu’ils allaient sérieusement envisager de se faire dépister pour connaître leur statut sérologique, quelque chose qu’ils avaient évité de faire jusqu’à maintenant.

“Aucun homme ne veut savoir s’il est séropositif, même si beaucoup d’entre eux pensent qu’ils le sont, ils ne veulent pas savoir qu’ils vont mourir”, a dit Amos. “Mais maintenant on nous dit qu’on ne va plus mourir, qu’il y a des traitements et qu’on peut éviter de transmettre le virus à nos enfants”.

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