"); NewWindow.document.close(); return false; }

IRIN PlusNews | Afrique de l ouest | Afrique de l ouest: Quand les hommes font la promotion du préservatif féminin | Care Treatment, PWA ASOs, Prevention Research, Stigma Human rights | News Items
Mardi 1 novembre 2005
Accueil A propos de PlusNews Profil pays L'actualité en bref Articles spéciaux S'abonner Archives IRINnews
 

Régions

Afrique
Afrique de l'Est
Grands Lacs
Corne de l'Afrique
Afrique australe
Afrique de l'Ouest
·Bénin
·Burkina Faso
·Cameroun
·Cap Vert
·Côte d’Ivoire
·Gabon
·Gambie
·Ghana
·Guinée Equatoriale
·Guinée
·Guinée Bissau
·Liberia
·Mali
·Mauritanie
·Niger
·Nigeria
·Sao Tome et Principe
·Sénégal
·Sierra Leone
·Tchad
·Togo
·Sahara occidental

Documents

Abonnementpar email
 

AFRIQUE DE L OUEST: Quand les hommes font la promotion du préservatif féminin


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  IRIN

La campagne de la SWAA pour le préservatif féminin associe les hommes pour plus d'efficacité

DAKAR, 5 mai (PLUSNEWS) - L’engagement des hommes auprès des femmes dans les campagnes de promotion du préservatif féminin a permis de mieux faire accepter son usage, selon la Société des femmes contre le sida en Afrique (SWAA).

Dans des sociétés africaines majoritairement patriarcales, «les femmes dépendent tellement des hommes qu'elles sont incapables de prendre des décisions concernant leur vie conjugale», a dit à PlusNews Funmy Doherty, présidente de la branche nigériane de la SWAA (Swaan).

«Même l'utilisation du préservatif féminin dépend du bon vouloir du mari», a-t-elle ajouté.

Dans le même temps, les femmes sont facilement accusées par leurs partenaires d’être à l’origine de l’infection, a noté Doherty.

Au Nigeria, où la moitié des quelque quatre millions de personnes vivant avec le VIH/SIDA sont des femmes âgées de 15 à 49 ans, selon une étude sentinelle menée en 2003 par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), des milliers de Nigérianes sont victimes de violence conjugale parce qu'elles sont séropositives, a dit Doherty.

«Elles sont battues par leur mari qui les accuse d'avoir amené la maladie dans la famille», a-t-elle souligné, estimant que cela rendait d’autant plus évident la nécessité de donner à la femme les moyens de se protéger.

Un constat qui ne se traduit pas toujours dans la réalité, a regretté Gifty Baka, directrice exécutive de SWAA International.

«En Afrique, il est déjà difficile pour un homme de se rendre à la pharmacie pour acheter le préservatif masculin», a dit Baka à PlusNews. «Les femmes ont encore plus de mal à aller acheter le préservatif féminin».

Les hommes, sensibilisés, accepteraient volontiers le préservatif féminin

Fondée en 1988 à l'initiative de femmes africaines après la quatrième conférence internationale sur le sida à Stockholm en Suède, la SWAA-International s’est donnée pour mission de renforcer la capacité des femmes sur le continent afin de barrer la route à la propagation du virus du sida, a expliqué sa directrice.

En décembre 2001, SWAA-International a initié un partenariat avec l'organisation américaine Female Health Foundation, pour promouvoir le préservatif féminin. Les hommes ont été associés à cette campagne de promotion dès son lancement.

Après des années d’efforts, «l'utilisation du préservatif féminin est aujourd'hui accepté dans de nombreux couples africains parce que nous avons impliqué les maris dès le départ», a affirmé Baka.

En 2002 et 2003, près de 130 000 préservatifs féminins ont été distribués au Ghana dans le cadre du programme de promotion du préservatif féminin mené par la branche ghanéenne de la SWAA, grâce au financement de l’agence danoise de coopération, Danida.

Le rapport final de ce projet a montré que suite à des actions de sensibilisation menées auprès des hommes, 40 pour cent d’entre eux ont fini par s’impliquer dans la promotion du préservatif féminin, contre un objectif de 20 pour cent fixé par les initiateurs du projet.

D'après ce rapport, l’idée selon laquelle le préservatif féminin encouragerait les femmes à être infidèles et à avoir des partenaires multiples constitue pour les hommes l’un des obstacles à l’utilisation de ce moyen de protection contre le VIH.

Les autres raisons généralement invoquées en Afrique pour justifier les réticences face au préservatif féminin concernent le prix, plus cher que les préservatifs masculins, et la disponibilité du produit, plus difficile à trouver.

Une enquête conduite en 2002 au Burundi par la SWAA-Burundi auprès de 320 femmes est parvenue à des conclusions semblables à celles de l’étude au Ghana.

Après avoir été sensibilisés, la grande majorité des hommes, partenaires des femmes ayant participé à l’enquête, ont finalement décrit le préservatif féminin comme un moyen de se libérer de l’utilisation du condom masculin, ont constaté les enquêteurs au Burundi.

Cependant, ont-ils poursuivi, «l’utilisation du [préservatif féminin] requiert des négociations préalables entre les partenaires, ce qui hypothèque, en fin de compte, le pouvoir de décision de la femme en matière de rapports sexuels».

La promotion du préservatif féminin s’adapte aux réalités locales

Après 16 ans d'existence, la SWAA-International compte quelque 40 000 membres à travers 39 pays africains. La diversité de ces pays fait que l'application des programmes de l’organisation diffère d'une région à une autre, selon les réalités politiques, sociales et culturelles.

«Nous concevons des programmes de lutte contre le sida, mais leur adaptation locale revient à la branche nationale, ou même régionale», a précisé Baka de SWAA-International.

La branche nigériane de la SWAA compte 2 500 membres. Etant donné les différences religieuses et culturelles qui caractérisent cet immense pays de 126 millions d’habitants, la SWAA-Nigeria a ouvert des branches dans 29 des 36 états que compte la fédération, a expliqué Doherty.

Pour Gifty Baka, qui dirige SWAA International, l'utilisation du préservatif féminin est aujourd'hui mieux accepté en raison de l'implication des maris dans les campagnes de prévention


Dans le nord du Nigeria, où la loi islamique est appliquée, les femmes n'ont pas voix au chapitre et sont plus opprimées que les femmes des états du sud, a dit Baka, ce qui justifie la création de branches locales «qui prennent davantage en compte les réalités des communautés».

Depuis plusieurs années, la SWAA-Nigeria associe des hommes à l'élaboration et l'application de ses programmes, notamment la promotion du préservatif féminin, a expliqué Doherty.

«Nous faisons appel aux hommes pour créer des actions plus adaptées à notre société. Ils participent aussi aux campagnes de sensibilisation pour toucher d'autres hommes», a-t-elle dit.

Une implication rendue nécessaire, selon Baka, par le fait que la femme africaine n'est pas capable de toucher toutes les franges de la société alors que «la voix des hommes est écoutée par tous, parce qu'ils sont les chefs de famille».

La branche nationale de la SWAA au Kenya a initié un programme avec les hommes du troisième age pour sensibiliser les hommes et les femmes, a dit Baka.

«Le vieillard est vu comme le détenteur du savoir en Afrique», a-t-elle expliqué. «La SWAA-Kenya les a donc associés pour convaincre les hommes et les femmes de la nécessité de se protéger contre l'infection au VIH».

Au Sénégal, l’une des branches de SWAA, composée de jeunes membres, compte aujourd’hui plus d'hommes que de femmes, a dit Baka.

«La branche jeune de SWAA-Sénégal est avant-gardiste dans la prévention de l'infection au VIH parmi les plus jeunes», a-t-elle estimé.

Au Sénégal, les hommes sont plus nombreux que les femmes au sein de la SWAA


Après deux ans de promotion au Ghana, le préservatif féminin est en rupture de stock et n'est plus disponible pour les 16 pour cent de personnes qui disent les utiliser, selon SWAA-International.

«Nous comptons sur la Banque mondiale pour en disposer parce qu'elle a des préservatifs féminins en stock», a affirmé Baka. «Nous pourrons alors faire du porte-à-porte et en distribuer».

«Notre but ultime est de bouter le sida hors des frontières du continent. Nous utiliserons tous les moyens», a conclu Baka.

[FIN]




 
Liens
Le portail d'informations générales de la Côte d’Ivoire
The Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis & Malaria
AEGIS
International HIV/AIDS Alliance
International Council of AIDS Services Organisations (ICASO)

PlusNews n'est pas responsable des informations fournies par ces sites internet.


[Retour] [Accueil]

Cliquer pour envoyer réactions, commentaires ou questions à PlusNews.

Les informations contenues dans ce site web vous sont parvenues via IRIN, le service d'informations humanitaires des Nations Unies, mais ne reflètent pas nécessairement les opinions des Nations Unies ou de ses agences. Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin, merci de tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait devrait inclure une référence aux sources originales. Toute utilisation par des sites web commerciaux nécessite l'autorisation écrite de son auteur.