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AFRIQUE: Espoir d’un vaccin retardant l’évolution du sida dans les années à venir


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  WHO

A quand un vaccin pour retarder l'apparition du sida ?

DAKAR, 23 mars (PLUSNEWS) - Le professeur Michel Kazatchkine, ambassadeur de France auprès des Nations unies pour la lutte contre le sida, s’est dit optimiste quant à la découverte prochaine d’un vaccin, mais appelle à l’union de la communauté scientifique internationale dans des domaines de recherche considérés comme cruciaux pour l’Afrique.

“On peut être relativement optimiste à moyen terme quant à la mise au point d’un vaccin qui protège contre la maladie, c’est-à-dire qui limite son potentiel d’évolution”, a expliqué à PlusNews le professeur Kazatchkine en marge des travaux du sixième Congrès de la Fédération africaine des sociétés d’immunologie (Fais), qui se tient dans la capitale sénégalaise jusqu’à jeudi.

Il a néanmoins écarté l’idée d’obtenir, dans un délai assez court, un vaccin préventif, qui empêcherait l’infection au VIH.

“Il est illusoire de penser qu’on pourra avoir un vaccin qui protège contre l’infection à court terme : le vaccin doit déclencher des réponses neutralisantes du virus qu’on appelle anticorps. Ces dernières années, les chercheurs ont appris énormément sur ces molécules mais nous ne savons pas produire des anticorps neutralisants”, a-t-il ajouté.

L’espoir réside donc dans le développement de candidats-vaccins de première génération, qui ne peuvent empêcher l’infection, mais qui retarderaient la mise sous traitement des patients, qui, ainsi “travailleraient plus longtemps et resteraient avec leurs proches”.

“C’est l’idée d’un vaccin thérapeutique, protecteur, qui stimule la réponse des (lymphocytes) T CD4 et CD8”, cibles du VIH, a précisé cet ancien directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida (ANRS) en France, chef du département d'immunologie à l'Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris.

Ce vaccin permettrait, selon lui, d’atténuer la virulence du VIH et de prolonger l’espérance de vie des personnes séropositives, à l’image des ‘progresseurs lents’, des individus infectés au VIH mais qui possèdent des systèmes immunitaires ou des avantages génétiques qui peuvent retarder de 10 à 18 ans l’apparition des premiers symptômes de la maladie – des réactions constatées notamment chez des prostituées au Kenya.

Grâce à ce vaccin, il est en effet possible de retarder la prise de médicaments antirétroviraux (ARV), comme l’ont montré les résultats d’un essai mené par l’ANRS et présenté en 2003 lors de la 12e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes de Boston.

L'ANRS est l’un des principaux acteurs internationaux de la recherche d’un vaccin préventif contre le sida, avec 16 essais vaccinaux engagés en France en l’espace de dix ans. Pour mener à bien son programme de recherche vaccinale, l'Agence entretient des collaborations étroites avec de nombreuses équipes étrangères.

Au cours de cet essai, 70 patients sous ARV ont été séparés en deux groupes, l’un suivant le traitement sans modification, l’autre recevant en plus une préparation vaccinale. Il a ensuite été proposé à l’ensemble des patients d’interrompre leur traitement -- ce dernier étant repris si la charge virale restait élevée ou en cas de baisse des CD4.

Au cours d’une deuxième phase d’au moins quinze mois, une nouvelle interruption de traitement a été proposé aux volontaires, vaccinés ou non.

Après un suivi de 420 jours, le temps sans traitement est de 180 jours chez les patients ayant reçu le vaccin et de 90 jours chez les patients ne l’ayant pas reçu, des résultats jugés “hautement significatifs” par le professeur Kazatchkine.

“Une interruption thérapeutique de 180 jours constitue déjà un progrès considérable”, a-t-il expliqué. “Nous ne sommes plus très loin de progrès très importants en matière de réponse immunitaire et d’atténuation de la maladie.”

Des vaccins à développer en commun

L’immunologiste a néanmoins prévenu que pour produire et développer de tels vaccins, il était impératif que la communauté scientifique s’unisse à l’image de l’Entreprise mondiale sur le vaccin VIH, un consortium lancé en 2003 à l’initiative de chercheurs et qui regroupe des programmes nationaux ou internationaux (tels que l’Initiative internationale pour un vaccin contre le sida, IAVI), et des organisations multilatérales, comme l’Onusida ou l’Organisation mondiale de la santé.

L’Entreprise “constitue un espoir fondamental pour la recherche et l’exemple que la communauté scientifique peut se regrouper aujourd’hui autour d’un même objectif”, a dit l’ambassadeur Kazatchkine.

Ainsi, ce consortium doit identifier les questions prioritaires à résoudre pour le développement de vaccins efficaces et sûrs contre le VIH, mais il doit aussi rassembler les communautés scientifiques autour de stratégies communes, à emprunter pour parvenir à des résultats.

Les recherches spécifiques ne sont pourtant pas interdites, l’intention de l’entreprise étant au contraire d’encourager les bailleurs de fonds et les chercheurs à chercher de nouveaux financements et de nouvelles approches, plus transparentes, pour surmonter les obstacles de la recherche vaccinale contre le VIH, a précisé le secrétariat du consortium, la Fondation Bill et Melinda Gates, qui s’apprête à officialiser le lancement de cette ‘entreprise’.

“La motivation, derrière tout cela, est de reconnaître que le développement d’un vaccin contre le VIH reste l’un des plus grands défis auquel est confrontée la recherche biomédicale aujourd’hui”, a-t-il ajouté.

Le consortium a estimé qu’il fallait doubler les moyens financiers à la disposition de la recherche vaccinale, de l’ordre de 700 millions de dollars actuellement, a précisé le professeur Kazatchkine, l’ancien vice-président du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, une institution internationale de financement des pandémies de laquelle il a démissionné en janvier dernier.

Le professeur Kazatchkine a également précisé que la recherche vaccinale en Afrique devait bénéficier de cet élan, notamment l’Afrique australe, très affectée par l’épidémie de VIH/SIDA.

“Je suis très frappé par l’engagement de l’Afrique du sud dans la recherche vaccinale et la mise au point de solutions africaines à des problèmes africains”, a-t-il expliqué, ajoutant que le Programme africain pour un vaccin contre le sida (African AIDS Vaccine Program, AAVP en anglais) était l’un des acteurs importants de la recherche dans ce domaine.

L’AAVP, qui rassemble des chercheurs africains, a été créé à Nairobi, la capitale du Kenya, en juin 2000 pour promouvoir et faciliter la recherche et l’évaluation des vaccins anti-VIH en Afrique.

Le réseau prône une action coordonnée dans la mise au point des vaccins ainsi qu’une meilleure information et formation des acteurs de la recherche vaccinale, selon son responsable au Sénégal, le professeur Souleymane Mboup, également président du comité d’organisation du Congrès d’immunologie de Dakar.

“La solution viendra de notre capacité à mettre nos efforts en commun”, a conclu le professeur Kazatchkine.

[FIN]




 
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