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Dimanche 18 décembre 2005
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AFRIQUE: Un demi-million de personnes vivant avec le VIH sous traitement en Afrique -- UN


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  MSF

Un demi-million d'Africains reçoit des médicaments permettant de vivre avec le sida en 2005, un nombre très insuffisant au regard des besoins

DAKAR, 30 juin (PLUSNEWS) - Environ un million de personnes dans les pays en développement reçoivent des médicaments permettant de vivre avec le sida, un chiffre bien en-deçà des objectifs que se sont fixées les Nations unies de distribuer des traitements à trois millions de personnes d’ici la fin 2005.

Dans le cadre de l’initiative ‘3 fois 5’ lancée par l’Organisation mondiale de la santé et le programme conjoint des Nations unies sur le sida, Onusida, 1,6 millions de personnes devraient recevoir des traitements antirétroviraux (ARV) en juin 2005, à six mois de l’échéance, selon le troisième rapport de suivi publié mercredi.

En Afrique sub-saharienne, la partie du monde la plus affectée par le VIH, ils sont 500 000 patients à bénéficier d’un traitement ARV, trois fois plus qu’il y a un an, deux fois plus qu’il y a six mois, a souligné le rapport. Le taux de couverture est estimé à 11 pour cent mi-2005.

«L’objectif fixé était ambitieux mais il s’agissait de mobiliser tous les partenaires pour l’accès aux ARV», a dit à PlusNews le docteur Meskerem Grunitzky-Bekele, la directrice régionale d’Onusida en Afrique de l’Ouest et du centre.

“Cela a quand même permis de créer une dynamique au niveau des pays, ceux qui n’avaient pas de plan d’action en ont désormais un», a-t-elle ajouté alors qu’elle assistait, à Dakar, à une rencontre entre le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et 12 pays d’Afrique francophone.

Sur les 49 pays dans la ligne de mire de l’OMS et de l’Onusida, 40 ont établi des objectifs nationaux d’accès au traitement et 34 sont en train de développer ou ont complété des plans d’action, une première étape vers l’extension des traitements aux populations vulnérables.

Selon Lee Jong-Wook, le directeur général de l’OMS, d’importants progrès ont été accomplis en terme d’accès aux traitements, une thérapie complexe introduite dans des pays en développement à une échelle encore inégalée.

«Les défis sont énormes (…) mais chaque jour nous prouve que nous pouvons, et que nous devons, procurer ce type de soins aux populations des pays pauvres», a-t-il ajouté dans un communiqué publié mercredi.

Faiblesse de l’engagement politique et des structures de santé

Le rapport souligne également les difficultés rencontrées par les Etats et leurs partenaires pour procurer les ARV à leurs populations séropositives, principalement un manque de soutien d’ordre politique, technique et financier.

Outre la faiblesse de l’engagement politique des autorités, le manque de personnel de santé qualifié et l’absence de structures sanitaires de qualité constituent d’importants obstacles pour la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA en Afrique, poursuit le rapport.

En République démocratique du Congo (RDC), un pays grand comme l’Europe et qui sort de dix ans de guerre civile, la lutte contre le VIH/SIDA est en effet loin d’être une priorité. Alors que 400 000 personnes sont éligibles au traitement ARV, moins de 6 000 personnes reçoivent des médicaments, soit un taux de couverture de deux à trois pour cent, selon l’Onusida.

«La couverture est extrêmement faible. Dans une situation de post-conflit, le démarrage est très difficile», a dit Roberto Garcia, coordonnateur principal du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en RDC.

«Le sujet du sida n’est pas forcément en haut de l’agenda politique, le débat n’a pas encore éclaté», a ajouté Garcia. «Le PNUD joue le rôle de moteur mais la mobilisation nationale et internationale est insuffisante et la société civile n’avait pas, jusqu’à présent, les moyens de travailler.»

Le PNUD est le dépositaire de 216 millions de dollars de financements multilatéraux, octroyés par la Banque mondiale et le Fonds mondial en juillet 2004 et janvier 2005 pour lutter contre le VIH/SIDA. Depuis l’arrivée des fonds, 34 accords de coopération ont été signés avec des organisations non-gouvernementales locales et internationales en RDC.

Ces programmes très jeunes devraient permettre à plus de personnes séropositives d’accéder aux traitements, mais également à plus de Congolais de connaître leur statut sérologique. Grâce à l’enveloppe du Fonds mondial, la RDC compte multiplier par 10 le nombre de centres de dépistage volontaire, qui passerait ainsi à 100 en juillet 2006.

L’une des conséquences de l’augmentation des capacités nationales de prévention et de dépistage est l’accroissement de la demande de traitement, a dit le rapport de l’OMS, soulignant que, bien souvent, les pays n’ont pas les moyens de faire face à cette accélération.

De même, la disponibilité des traitements pousse davantage de personnes à se rendre dans les centres de dépistage ou à chercher des conseils, et le rapport souligne un «besoin urgent» d’allouer plus de ressources et d’assistance technique à ces Etats afin de maintenir cette tendance.

«Un défi clé pour parvenir à l’accès universel au traitement et à la prévention sera d’augmenter l’assistance technique et financière pour renforcer les systèmes de santé», dit le rapport. «Les priorités sont de s’assurer que les conseils, les soins et les traitements sont assurés région par région, communauté par communauté. »

Pour cela, les partenaires impliqués dans la lutte contre le VIH/SIDA doivent davantage coopérer et coordonner leurs actions pour rendre plus efficace l’appui apporté aux structures nationales.

Les bailleurs de fonds ont promis 27 milliards de dollars sur les trois prochaines années pour lutter contre le VIH/SIDA, mais il manque à ce jour 18 milliards pour couvrir les besoins des personnes vivant avec le virus jusqu’en 2007, a prévenu le rapport.

«Les donateurs doivent accélérer le décaissement des fonds pour les pays bénéficiaires, ils doivent augmenter le niveau de leurs engagements financiers et s’engager sur des financements à long terme», a dit le rapport.

Malgré les milliards de dollars engagés dans la lutte contre la pandémie, de nombreux secteurs de la société et des groupes vulnérables demeurent oubliés. Ainsi, selon le rapport, les enfants représenteraient «probablement moins de cinq pour cent» du million de personnes sous ARV dans les pays en développement.

Les Nations unies soulignent également les lourdes contraintes financières que supposent un traitement à vie pour des populations pauvres qui, souvent, sortent du système de santé faute de moyens pour acheter les médicaments ou payer les analyses médicales qui accompagnent le traitement.

«Nous avons des preuves que le coût des ARV diminue l’adhérence au traitement», a prévenu le rapport.

Se référant au traitement de la tuberculose (TB), la principale maladie opportuniste du sida qui a refait surface à la faveur de la pandémie, le docteur Pierre-Yves Norval, du département «Stop TB» de l’OMS, confirme que «le coût du traitement est considéré comme un obstacle à l’adhérence».

Mais «qui est contre la gratuité des traitements ?», s’est-il interrogé. «Nous aimerions tous que la prise en charge de la TB comme du sida soit gratuite. Mais la mise en place des infrastructures de santé, la formation du personnel médical, tous ces aspects techniques eux ne sont pas gratuits. Or, s’ils ne sont pas au point, il y aura beaucoup de demandes et aucune offre», a-t-il ajouté.

Pour le docteur Norval, l’initiative ‘3 fois 5’ a permis de répondre rapidement à une situation d’urgence. «Ca a permis de raccourcir les délais de la réponse», a-t-il estimé.

Même si le démarrage des programmes ARV dans les pays les plus pauvres «n’a pas commencé et ne se terminera pas avec l’initiative ‘3 fois 5’», a souligné le rapport, cet objectif doit être vu comme «une étape importante» de la lutte contre le VIH/SIDA.

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