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Mardi 1 novembre 2005
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AFRIQUE DU SUD: Vaincre la stigmatisation en vivant positivement avec le VIH


[Cet article ne représente pas le point de vue des Nations Unies]



©  Andrew Bannister

“Nous devons leur expliquer pourquoi nous sommes toujours en bonne santé, comme ça ils sauront tout sur le VIH”.

JOHANNESBOURG, 22 juin (PLUSNEWS) - Face à la stigmatisation qui entoure le VIH/SIDA, peu de gens ont le courage de révéler publiquement qu’ils sont infectés par le virus. Mampho Leoma, 28 ans, a choisi de le faire.

Mère de deux enfants et originaire de Mapetla, dans le quartier de Soweto près de Johannesbourg, Leoma se souvient du jour où elle a appris qu’elle était séropositive.

“C’était le 26 janvier de l’année dernière, j’étais enceinte de quatre mois”, raconte-t-elle. “J’étais vraiment triste, je ne m’attendais pas au résultat. A ce moment-là je n’avais de relations avec personne d’autre que mon mari, et je ne pensais pas que lui voyait d’autres femmes”.

Leoma s’est alors précipitée pour le dire à une amie qui a tenté de la calmer. “Elle a dit que tout irait bien, elle m’a conseillé de le dire à mon mari. J’ai attendu qu’il rentre de son travail et je le lui ai appris. Il a dit: ‘pas de problème, nous vivrons avec’”.

Peu de temps après pourtant, le mari de Leoma s’est mis à boire beaucoup, il est devenu violent et a commencé à rentrer tard, ce qui a amené la jeune femme à le soupçonner d’avoir d’autres partenaires.

Alors que sa propre famille, qui vit au Lesotho voisin, s’est montrée d’un grand soutien, son beau-père en revanche ne l’a pas été.

“Nous vivions avec lui dans sa maison”, raconte Leoma. “Je lui ai avoué ma situation et il ne s’est pas montré particulièrement inquiet. Il a dit ‘tu as l’air en bonne santé pour l’instant. Si tu tombes malade, alors on verra’”.

Mais au retour d’un voyage au Lesotho, le regard de son beau-père avait changé.

“Il a dit que nous devions partir et chercher une autre maison. Je ne sais pas pourquoi il a dit ça parce qu’il est trop vieux pour rester seul et nous sommes les seuls à pouvoir prendre soin de lui, ses autres enfants vivent loin d’ici”.

Le mari de Leoma vit toujours dans le déni, il refuse de se faire dépister ou de suivre un traitement.

“Il est toujours en bonne santé, il n’est pas malade mais la nuit quand il dort les draps sont trempés”, explique Leoma. “Il tousse aussi beaucoup mais il ne veut pas le reconnaître. Il boit trop et quand il est saoûl, il en parle : il dit que nos enfants et nous allons tous mourir”.

Leurs enfants, une petite fille âgée de huit mois et un garçon de neuf ans, sont tous deux séronégatifs, mais son mari ne veut pas le croire.

Leoma fait preuve du même calme et de la même résignation face à tous les autres défis auxquels elle est confrontée. Elle insiste pour que son mari et elle utilisent des préservatifs afin d’éviter la surinfection, même si cela est une source constante de conflits dans leur relation.

“Depuis que je lui ai dit que j’utiliserais des préservatifs jusqu’à la fin de ma vie, il ne m’oblige pas à avoir de relations sexuelles non protégées”, dit Leoma.

“Mais il faut tout le temps batailler pour ça”, ajoute-t-elle. “Et quand je lui demande s’il voit d’autres femmes, il dit : oui, tu ne veux pas coucher avec moi sans préservatifs et je ne suis pas satisfait avec les préservatifs, alors je couche avec d’autres”.

En dépit des difficultés qu’elle rencontre dans son foyer, Leoma a adopté le combat des activistes de la lutte contre le sida et consacre son énergie à faire passer le message selon lequel on peut vivre positivement avec le VIH.

“La stigmatisation est très présente”, dit-elle. “Si tu es assise avec d’autres femmes, elle diront : ‘tu as vu celle-la? Elle a l’air d’avoir le sida’. Mais je leur réponds que vivre avec le virus n’est pas un problème, il y a des traitements”.

Participer à un groupe de soutien pour les mères séropositives l’a renforcée, affirme cette jeune mère. Le groupe dont elle fait partie a été mis en place par la branche psychosociale de l’unité de recherche périnatale sur le VIH, basée à l’hôpital Chris Hani Baragwanath de Soweto.

“Grâce à ce groupe de soutien, je sens que je peux aider les autres à comprendre ce qu’est le VIH”, dit Leoma. “Je suis prête à affronter [le regard des] gens pour leur dire que vivre avec le VIH n’est pas un problème. Maintenant je suis prête à en parler à n’importe qui”.

“Je crois que nous devons faire du porte-à-porte pour expliquer aux gens ce qu’est le VIH/SIDA, en particulier aux garçons et aux hommes”, renchérit-elle.

“Les gens qui font [cette démarche] doivent être des personnes séropositives, mais nous devons avoir toujours avec nous nos résultats de test de dépistage du VIH, sinon les gens diront : elle ment, elle n’est pas séropositive, regarde comme elle paraît en bonne santé!”.

“Nous devons leur expliquer pourquoi nous sommes toujours en bonne santé, comme ça ils sauront tout sur le VIH”.

[FIN]




 
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